par RFI
Article publié le 26/12/2007 Dernière mise à jour le 26/12/2007 à 14:31 TU
Le fonds singapourien Temasek va injecter près de 5 milliards de dollars dans le capital de la banque américaine Merrill Lynch. Cette dernière avait un besoin pressant d'argent frais pour surmonter les effets de la crise des prêts immobiliers à risque aux Etats-Unis. Avant elle, d’autres grands noms de la finance américaine avaient du ravaler leur fierté et solliciter des fonds d'Asie et du Moyen-Orient pour franchir cette mauvaise passe.
La banque américaine Merril Lynch, victime de la crise des prêts immobiliers à risque, va bénéficier de l'aide des pays émergents.
(Photo : AFP)
En octobre, Bear Stearns, annonçait un accord avec la banque chinoise Citic, qui lui donne potentiellement jusqu’à 9,9 % de son capital. Citigroup a due être renflouée à hauteur de 7,5 milliards de dollars par le fond d’investissement de l’émirat d’Abou Dhabi. Quant à Morgan Stanley, elle a annoncé, le 19 décembre dernier, que le groupe China Investment Corporation allait lui apporter 5 milliards de dollars pour l’aider à rétablir ses fonds propres.
Ce fonds d’investissement public chinois a été créé cette année pour gérer une partie des réserves de changes colossales de la Chine, estimées à plus de 200 milliards de dollars. Les banques américaines ne sont pas les seules à appeler au secours les fonds d’investissement des pays émergeants.
Le suisse UBS a dû lever 11 milliards de dollars fournis par le fonds du gouvernement de Singapour et par un investisseur anonyme d’Arabie Saoudite. Les fonds d’investissement du Moyen-Orient et d’Asie de l’Est regorgent de liquidités : les premiers grâce à l’envolée des prix du pétrole et les seconds grâce aux devises étrangères investies massivement sur leur territoire.