par RFI
Article publié le 27/12/2007 Dernière mise à jour le 28/12/2007 à 09:33 TU
L’ex-Premier ministre Nawaz Sharif, un des leader de l’opposition, ici à l'hôpital de Rawalpindi le 27 décembre 2007.
( Photo : Reuters)
L’assassinat de Benazir Bhutto a déclenché une vague de violence qui s’est propagé à l’ensemble du pays, faisant au moins dix morts dans la seule soirée de jeudi. Les Pakistanais laissent éclater leur colère tandis que la dépouille de Benazir Bhutto quittait l’hôpital, peu avant minuit heure locale, où elle est décédée de ses blessures. Elle a été transportée à bord d’un avion militaire à destination du village de sa famille, Larkana, dans le sud du pays, où ses funérailles devraient avoir lieu vendredi, selon son entourage.
Jeudi soir, l’époux de Mme Bhutto Asif Zardari est arrivé à Islamabad, en provenance de Dubaï où il vivait en exil avec son épouse, jusqu’à ce que cette dernière rentre au Pakistan, le 18 octobre dernier.
L’ex-Premier ministre Nawaz Sharif a annoncé en fin de journée que son parti, le deuxième grand parti d’opposition après le PPP (Parti du peuple pakistanais) de Benazir Bhutto, boycottera les élections législatives et provinciales du 8 janvier.
Au cours d’une conférence de presse, Nawaz Sharif a par ailleurs appelé à une grève nationale pour vendredi, affirmant que « tous ceux qui se joindront à cette grève afficheront leur solidarité avec le pays ».
De même qu’il a exhorté le président Pervez Musharraf à démissionner sur le champ pour « sauver le Pakistan », ajoutant que « le chef de l’Etat était la source de tous les problèmes auxquels le pays est confronté ».
L’ex-Premier ministre, Nawaz Sharif, a été renversé, il y a huit ans, par un coup d’Etat de Pervez Musharraf.
Les spécialistes du Pakistan s’attendent à ce que le président Musharraf qui a renoncé il y a quinze jours à ses fonctions militaires, proclame de nouveau l’état d’urgence et annule, ou à tout le moins, reporte le scrutin du 8 janvier.
Journaliste indépendant, spécialiste du Pakistan à la revue: «Defense Review Asia»
Ce dont a besoin aujourd'hui le Pakistan,c'est un soutien de l'Occident, des Etats-Unis et de l'Europe. Il ne faut pas lâcher le Pakistan, ce pays a été oublié depuis trop longtemps et ne le mérite pas.