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Colombie/Venezuela

Confusion autour du sort des 3 otages

Article publié le 01/01/2008 Dernière mise à jour le 01/01/2008 à 02:54 TU

Alvaro Uribe, le président colombien (g), et Hugo Chavez le président vénézuélien(Photo : AFP)

Alvaro Uribe, le président colombien (g), et Hugo Chavez le président vénézuélien
(Photo : AFP)

Après des annonces contradictoires concernant la libération des 3 otages des FARC, les présidents colombien et vénézuélien se renvoient la responsabilité de l'échec du processus en cours. Malgré plusieurs jours d'attente et la mise en place d'une logistique, à Villacicencio, avec la Croix-Rouge comme pilier, les deux femmes et l'enfant n'ont toujours pas été libérés comme prévu. Du coup, les observateurs internationaux suspendent leur mission.

Avec notre envoyé spécial à Caracas, Eduardo Febbro 

Ping pong entre Bogota et Caracas. Hugo Chavez a devancé, de quelques minutes, la conférence de presse de son homologue colombien. Il a lu une lettre des FARC où le groupe armé affirme que, suite aux opérations militaires menées par l'armée colombienne dans la région, la libération des otages est suspendue.

Hugo Chavez répond que «le processus continue mais sous un autre mode opérationnel». Réponse immédiate de Alvaro Uribe : «C'est faux. Il n'y a pas eu d'opération militaire. En plus, ajoute-t-il, nous proposons une sorte de couloir humanitaire pour libérer les otages».

Mais le coup de semonce intervient ensuite lorsque Alvaro Uribe émet cette hypothèse : « Les FARC n'ont pas libéré les otages parce qu'ils n'ont pas l'enfant Emmanuel». Et Uribe de poursuivre, «nous pensons l'avoir retrouvé dans un institut de protection de l'enfance. Il a été inscrit sous le nom de Juan David Gomez Tapiro. Cette information, dit-il, a été transmise au Comité international de la Croix-Rouge. Il ne nous manque que les preuves ADN de la famille pour fermer le cercle. La famille est ici, à Caracas».

Chavez réapparaît à nouveau, parle d'un écran de fumée et rejette l'idée d'un couloir humanitaire.

A écouter

Alvaro Uribe

Président colombien

« Nous avons à nouveau accepté aujourd’hui la demande d’un couloir humanitaire… Nous sommes toujours disposés à donner les garanties de sécurité pour obtenir la libération inconditionnelle des otages...»

01/01/2008

Luis Carlos Retrepo

Haut Commissaire pour la paix en Colombie

« Il n’y a pas de combat, la météo est optimale, et le gouvernement a donné toutes les garanties et continuera à le faire. Si l’opération n’est pas menée à bien, c’est clairement de la responsabilité des Farc…»

01/01/2008

Emmanuel, enfant-otage

... Le journaliste colombien rapporte aussi ces propos de Manuel Marulande, chef suprême de la guérilla, qui aurait dit : « cet enfant nous appartient à moitié et appartient à moitié aux autres...»

01/01/2008 par Stéphanie Schuller

A lire

Ingrid Betancourt, otage des FARC depuis cinq ans et demi.(Photo : DR)