Article publié le 01/01/2008 Dernière mise à jour le 01/01/2008 à 06:14 TU
Avec l'un de nos correspondants aux Etats-Unis
Le sergent Frank Wuterich est accusé notamment d’homicide volontaire, d’agression et d’entrave à la justice. Ce père de trois enfants estime avoir fait ce qu’il devait pour protéger ses hommes, après que leur véhicule ait heurté une bombe artisanale en novembre 2005. L’explosion avait tué l’un des marines et en avait blessé deux autres.
Selon la version de soldats, ils avaient été attaqués après l’explosion par des insurgés se cachant dans le quartier, et n’avaient fait que riposter.
Mais le magazine Time avait révélé qu’il s’agissait d’un acte de pure vengeance, au cours duquel les occupants d’un taxi puis des résidents avaient été abattus systématiquement. La tuerie, qui a duré trois heures, a fait 24 morts, dont des femmes et de enfants, le plus grand crime de guerre reproché aux Américains en Irak.
Le second Marine renvoyé en cour martiale est un lieutenant accusé de parjure et d’entrave à la justice ; le sergent Wuterich en tant que responsable principal de l’attaque, risque jusqu’à 160 ans de prison.
Au moins deux soldats ont reçu l’immunité en échange de leur collaboration avec l’accusation ; l’un deux, bouleversé par la mort de son camarade a reconnu avoir uriné sur le crane de l’un des cadavres irakiens.