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Liban

Hassan Nasrallah hausse le ton

Article publié le 03/01/2008 Dernière mise à jour le 03/01/2008 à 03:49 TU

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, s'exprimant sur une chaîne de télévision privée le 2 janvier.(Photo : AFP)

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, s'exprimant sur une chaîne de télévision privée le 2 janvier.
(Photo : AFP)

La médiation française pour dénouer la situation politique au Liban tient toujours, malgré la rupture entre Paris et Damas : c'est une des lignes politiques qui ressortent de l'entretien donné mercredi soir par Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, à une chaîne de télévision privée, pour la première fois depuis des semaines. Il y réaffirme l'importance de la médiation française et arabe pour l'élection d'un président. Mais il hausse aussi le ton : en cas d'échec, l'opposition pourrait réagir dans les 10 jours. Après 11 reports, la prochaine séance prévue pour l'élection d'un président est prévue le 12 janvier.

Avec l'un de nos correspondants au Liban

« Si les médiations françaises et arabe échouent, et si le gouvernement de Fouad Siniora persiste à vouloir exercer les prérogatives du président, l'opposition va réagir dans les 10 prochains jours ». Le ton de Hassan Nasrallah est calme, et le message sans équivoque.

Le chef du Hezbollah n'a pas précisé la nature des mesures de l'opposition, mais a assuré qu'elles seraient pacifiques. « Tant que la porte du dialogue est ouverte, nous estimons que l'heure de la confrontation n'a pas encore sonné », a-t-il déclaré.

Dans sa première intervention publique depuis près de deux mois, Hassan Nasrallah est apparu serein et sûr de lui. « Il n'y aura pas d'élection présidentielle sans accord préalable sur un gouvernement d'union nationale. Et dans ce cabinet, l'opposition exige le tiers des porte-feuilles. Nous refusons de faire de la figuration. Nous souhaitons un vrai partenariat politique avec la majorité », a-t-il dit.

Le chef du Hezbollah a révélé que « les médiateurs français et européens ont demandé à la Syrie d'intervenir auprès de l'opposition pour qu'elle abandonne ses revendications. Mais Damas a refusé. Et de toute façon, l'opposition ne cédera devant aucune pression. Même si elle vient de Syrie ou d'Iran », a martelé Hassan Nasrallah.

Le chef du Hezbollah a une nouvelle fois, accusé Israël d'être responsable de la vague d'assassinats qui a fauché des personnalités politiques et des journalistes libanais, ces trois dernières années. Son objectif : entraîner le Hezbollah dans une guerre civile.