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Guinée

Tensions à Conakry après le limogeage d'un ministre

par  RFI

Article publié le 04/01/2008 Dernière mise à jour le 05/01/2008 à 18:52 TU

(Carte : DK/RFI)

(Carte : DK/RFI)

Plusieurs dizaines de jeunes ont brûlé des pneus et dressé des barricades vendredi dans la grande banlieue de Conakry. « Non au retour à l'ancien système. Nous ne voulons pas le retour des corrompus », criaient-ils. des échauffourées qui interviennent après le limogeage d'un important ministre de consensus. Les manifestants y voient une manoeuvre du clan présidentielle pour regagner son influence. Le président Conté, par décret présidentiel lu à la télévision nationale jeudi soir, avait limogé le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Justin Morel Junior, et annoncé son remplacement par Issa Condé, directeur de l'Agence guinéenne de presse.

En limogeant le porte-parole du gouvernement, sans en avertir le Premier ministre, c'est un véritable camouflet que le palais présidentiel a administré à la primature. Mais on le sentait venir depuis le début de la semaine, avec le vrai-faux discours de Nouvel an que certains ont voulu attribuer au chef de l'Etat.

Le président Lansana Conté ne s'est pas adressé à ses concitoyens à l'occasion du Nouvel an, refusant de lire un texte préalablement écrit par les adversaires du Premier ministre Lansana Kouyaté. Dans ce texte, il était clairement dit que certains agents de l'administration ont encore des comportements incompatibles avec la morale et l'éthique de la gestion de l'Etat.

Mais le conseiller de la Communication ne tombe pas sous cette dénomination, estiment les observateurs, qui croient plutôt que ce sont les caciques qui reprennent du poil de la bête.

Justin Morel Junior, arrivé à la tête du département de la Communication en mars 2007 a été limogé et remplacé par Issa Condé, un ancien de la radio-télévision guinéenne, et depuis bientôt trois ans à la tête de l'Agence guinéenne de presse.

En attendant, les réactions du gouvernement, ce sont les jeunes voisins de l'ex-ministre qui lui ont manifesté leur solidarité en se rendant massivement chez lui la nuit dernière.