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France

La mort de Raymond Forni, socialiste atypique

par  RFI

Article publié le 05/01/2008 Dernière mise à jour le 05/01/2008 à 18:47 TU

L’ancien président de l’Assemblée nationale Raymond Forni est décédé ce samedi à Paris d'une leucémie foudroyante. Il présidait le Conseil régional de Franche-Comté depuis avril 2004. Il était âgé de 66 ans.

Le socialiste Raymond Forni au moment des élections régionales de Franche-Comté avec son épouse, en mars 2004.(Photo : AFP)

Le socialiste Raymond Forni au moment des élections régionales de Franche-Comté avec son épouse, en mars 2004.
(Photo : AFP)

Le titre de la biographie de Raymond Forni, Enfant de la République, résume bien la carrière de cet homme politique.

Cet ancien proche de Jean-Pierre Chevènement était réputé inclassable dans les courants ou les sensibilités internes du parti socialiste.

De parents italiens, Raymond Forni est né pendant la Seconde Guerre mondiale à Belfort, dans l’est de la France.

Il interrompt ses études en classe de première pour entrer comme ouvrier aux usines Peugeot. Mais il obtient finalement son baccalauréat, s’inscrit en faculté de droit et devient avocat au barreau de Belfort.

Il succède à Laurent Fabius

Engagé dans la vie publique au début des années 70, il devient député socialiste en 1973 et sera réélu en 1978 et 1981. Il abandonne ensuite tous ses mandats après avoir été nommé par Francois Mitterrand à la Haute autorité de l’audiovisuel.

En mars 2000, il succède à Laurent Fabius à la présidence de l’Assemblée nationale.

Deux ans plus tard, il est battu aux législatives et abandonne le « perchoir » mais reste maire d’une petite commune de la région et président du Conseil régional de Franche-Comté.   

Raymond Forni s'est éteint à l’hôpital Saint-Louis de Paris, entouré de son épouse et de ces cinq fils. 

Roland Dumas

Ancien ministre des Affaires étrangères

«Il était un véritable socialiste au sens propre du mot. C'est-à-dire qu'il venait du peuple. Il n'a pas été aidé par le sort. Il a su, à partir de ce qu'il avait, qui était peu de chose, en faire ce qu'il est devenu.»