Article publié le 08/01/2008 Dernière mise à jour le 08/01/2008 à 11:22 TU
Le ministre sri-lankais des Travaux publics, D. M. Dassanayake, a été tué mardi dans un attentat à la bombe. Une explosion qui survient quelques jours après l'annonce par le gouvernement de la rupture du cessez-le-feu avec les séparatistes tamouls.
Avec notre correspondant à Bombay, Mouhssine Ennaimi
Soldats et policiers inspectant la voiture qui transportait le ministre des Travaux publics, à Ja-Ela, le 8 janvier 2008.
(Photo : Reuters)
Le ministre se rendait au Parlement quand son véhicule a été soufflé par l'explosion d'une mine à fragmentation. Cela s'est passé à la bifurcation de Ja-Ela, à une vingtaine de kilomètres au nord de la capitale, pas très loin de l'aéroport international de Colombo, vers dix heures et demie ce matin.
Les médecins, eux, ont annoncé la mort du ministre des Travaux publics à midi, heure locale. La bombe était posée à même le trottoir, comme c'est souvent le cas. Elle a été déclenchée à distance.
Pour l'armée, il n'y a pas de doute : les rebelles indépendantistes sont derrière cet attentat et, toujours selon les autorités, les Tigres tamouls vengent ainsi la mort de leur chef du renseignement militaire tué par l'armée sri-lankaise ce week-end.
Pourquoi ce ministre, pourrait-on se demander ? Peu importe. En fait, la cible doit être une personne importante ou appartenant au gouvernement.
Malgré une présence militaire impressionnante dans la capitale où des milliers de soldats fouillent quasiment tous les véhicules, il semblerait maintenant que le conflit ait atteint Colombo. Récemment, un car de militaires a explosé en plein cœur de la capitale sri-lankaise.