Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Côte d’Ivoire

Le sergent « IB » dans le collimateur de la justice

par  RFI

Article publié le 09/01/2008 Dernière mise à jour le 09/01/2008 à 09:43 TU

Photo non datée d'Ibrahim Coulibaly, alias "IB".(Photo : AFP)

Photo non datée d'Ibrahim Coulibaly, alias "IB".
(Photo : AFP)

Le procureur militaire d'Abidjan, le colonel Ange Kessi a ouvert une information judiciaire contre l'ancien putschiste Ibrahim Coulibaly, dit « IB », accusé de tentative de « déstabilisation ». Selon Ange Kessi, il existe des éléments suffisants permettant de saisir un juge d'instruction afin que toute la lumière soit faite sur cette affaire. Les ex-rebelles ivoiriens, les Forces nouvelles avaient accusé leur ancien camarade d'avoir voulu mener un coup d'Etat dans la nuit du 27 au 28 décembre. Une accusation que rejette catégoriquement « IB » qui vit en exil et qui avait annoncé son intention de rentrer en Côte d'Ivoire pour mener une carrière politique.

Pour le procureur militaire Ange Kessi, il s'agit d'y voir clair. Selon lui, il existe des éléments, des indices et des signes, qui permettent de penser que le sergent IB est impliqué dans une tentative de coup d'Etat fin décembre.

Il faut donc, dit-il, qu'un juge d'instruction soit nommé rapidement afin de mener l'enquête et de lancer le cas échéant les premiers mandats d'arrêt.

Le sergent IB vit en exil depuis plus de sept ans. Il fut l'un des cerveaux de la rébellion ivoirienne avant d'entrer en conflit avec le chef politique des Forces nouvelles, Guillaume Soro.

Par la suite IB a régulièrement accusé Soro de mener des purges sanglantes contre ses proches au sein du mouvement rebelle. Selon IB, c'est d'ailleurs une purge qui s'est produite à Bouaké dans la dernière semaine de décembre, alors que Guillaume Soro et les Forces nouvelles affirment au contraire avoir déjoué un complot préparé par IB et ses éléments.

Ibrahim Coulibaly s'estime victime d'une cabale. Pour lui, le simple fait d'avoir annoncé son retour en Côte d'Ivoire avant la fin février a provoqué un vent de panique parmi ses adversaires. « On veut, dit-il, m'empêcher de rentrer et de participer à la prochaine élection présidentielle ».