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Colombie / Venezuela

Les ex-otages commencent à parler

Article publié le 11/01/2008 Dernière mise à jour le 11/01/2008 à 11:59 TU

Consuelo Gonzalez (g) et Clara Rojas en compagnie du président vénézuelien, Hugo Chavez.(Photo : Reuters)

Consuelo Gonzalez (g) et Clara Rojas en compagnie du président vénézuelien, Hugo Chavez.
(Photo : Reuters)

A peine libérées des camps des FARC, Clara Rojas et Consuelo Gonzalez, reviennent sur leurs conditions de détention et racontent leur vie dans la jungle colombienne. Elles ont dénoncé les traitements infligés aux otages masculins qui sont, selon elles, constamment enchaînés, nuit et jour. Très émues mais en bonne santé, les deux femmes ont consacré les premiers moments de liberté à leur famille respective.

Avec notre correspondante à Caracas, Angèle Savino

« Les hommes ont des chaînes au cou en permanence, ils se baignent avec ; quoi qu’ils fassent, ils ont les chaînes, et la nuit, peut-être pour des raisons de sécurité, ils les attachent à un arbre au bout de chaque lit », a raconté Consuelo Gonzales à son arrivée à Caracas. L’ancien otage, qui a demandé aux FARC de faire quelque chose pour la libération des autres otages, a tout de même précisé que les femmes n’étaient pas soumises au même régime.

Clara Rojas a, pour sa part, raconté son accouchement difficile par césarienne, qui l’a immobilisé pendant 40 jours, alors que les combats visant les FARC étaient intenses. Les deux femmes sont apparues en bien meilleure santé que l’on imaginait, maquillées et coiffées pour la circonstance, ce qui ne veut pas dire que leurs conditions de détention étaient bonnes. Mais, peut-être qu’elles ont été mieux traitées ces dernières semaines par la guérilla colombienne.

Clara Rojas a, par ailleurs, révélé qu’elles avaient dû marcher pendant 20 jours dans la jungle, avant d’arriver au point de rencontre avec la Croix-Rouge internationale. Mais Clara Rojas a aussi expliqué qu’elle n’avait plus de nouvelles d’Ingrid Betancourt, depuis 3 ans, au moment où elles ont été séparées.

Ce qui est plutôt inquiétant, puisque l’on se souvient des images de la sénatrice franco-colombienne, apparue très amaigrie dans une vidéo destinée à Hugo Chavez, mais interceptée par l’armée colombienne le 30 novembre dernier.
Ingrid Betancourt, otage des FARC depuis cinq ans et demi.(Photo : DR)