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Pakistan

Offensive de l'armée contre un chef de guerre

Article publié le 12/01/2008 Dernière mise à jour le 12/01/2008 à 21:47 TU

L'armée pakistanaise dit avoir tué une cinquantaine de talibans qui attaquaient un fort proche de la zone tribale frontalière de l'Afghanistan. L'information nous est parvenue ce samedi, mais les affrontements ont eu lieu dans la nuit de mercredi à jeudi près de la ville de Ladha, dans le district tribal du Waziristan sud, où des milliers de soldats pakistanais avaient été déployés pour combattre les talibans.

<p>Le Sud-Waziristan est l’une des sept zones tribales semi autonomes, situées le long de la frontière avec l’Afghanistan, où&nbsp;al-Qaïda s'est implanté&nbsp;depuis la débâcle du régime des talibans, fin 2001. </p> 

		(Carte : H. Maurel/RFI)

Le Sud-Waziristan est l’une des sept zones tribales semi autonomes, situées le long de la frontière avec l’Afghanistan, où al-Qaïda s'est implanté depuis la débâcle du régime des talibans, fin 2001.


(Carte : H. Maurel/RFI)

Avec notre correspondant à Islamabad, Eric de Lavarène

L’armée aurait lancé une vaste offensive contre un chef de guerre, qui a accueilli des membres des réseaux al-Qaïda, à la chute du régime afghan du mollah Omar, fin 2001. Il aurait avec lui des combattants ouzbeks, tchétchènes et arabes.

En fait, des heurts ont opposé en milieu de semaine deux tribus rivales ; l’une s’est alliée à l’armée et l’autre protège des combattants étrangers. Une Jirga, réunion des chefs de tribu, n’a rien donné, et les tambours de la guerre ont retenti dans toute la région. L’armée, cantonnée dans ces camps depuis son entrée en zone tribale fin 2003, en a profité pour donner l’assaut. Mais c’est à la suite des pressions américaines, qui ont menacé le Pakistan d’entrer en zone tribale pour en chasser l’état-major d’al-Qaïda, qu’Islamabad a réagi et a donné l’ordre à ses soldats de s’emparer de ce chef de guerre, tenu pour responsable de la récente vague d’attentats dans le pays.

On les dit déterminés et prêts à liquider ce chef taliban, mais ce qu’on dit aussi, c’est que cette offensive, si elle manque son objectif, pourrait déstabiliser encore un peu plus, un pays déjà bien mal en point.