par RFI
Article publié le 13/01/2008 Dernière mise à jour le 13/01/2008 à 11:58 TU
Vaisseau de guerre américain dans le détroit d'Ormuz filmé par la chaîne de télévésion iranienne Press TV le 10 janvier 2008.
(Photo : AFP)
Suite de la visite de Georges Bush dans le Golfe, une tournée placée sous le signe de ce qu'il appelle « la menace iranienne ». Le président américain se trouve aujourd'hui aux Emirats Arabes Unis tout près du détroit d'Ormuz où s'est justement produit, il y a une semaine, un incident très confus entre les marines américaine et iranienne. Selon Washington, des vedettes iraniennes ont menacé trois bâtiments américains, le feuilleton continue puisque finalement le message de provocation pourrait être l'oeuvre d'un plaisantin.
« Vous allez exploser dans quelques minutes », c'est ce que les marins américains de l'USS Port-Royal ont entendu à la radio le week-end dernier, au moment où des vedettes iraniennes s'approchaient de leur croiseur. D'après le journal Navy Times, ce message de menace pourrait en fait être un canular.
Dans le détroit d'Ormuz le trafic maritime est très important et il n'est pas rare que des farceurs écoutent les échanges radio entre navires et se mêlent aux conversations. Filippino Monkey, le singe philippin, s'est fait une spécialité de ce type d'intervention. Une ou plusieurs personnes se cachent derrière ce nom et profèrent régulièrement des insultes sur les ondes.
Juste après la confrontation américano-iranienne, le Pentagone avait diffusé la vidéo de l'accrochage mais l'enregistrement audio n'a jamais été rendu public. D'après le Navy Times, la voix qui a proféré la menace était différente de celle de l'officier iranien qui a établi le contact initialement avec les bâtiments américains.
La marine américaine concède qu'il est impossible de confirmer l'origine du message. Téhéran de son côté minimise l'incident depuis le départ alors que pour la diplomatie iranienne, pas de doute, les Américains ont une fois de plus perdu la face dans cette affaire qui intervient un mois après la publication d'un rapport du renseignement américain, selon lequel, l'Iran aurait stoppé ses programmes nucléaires à visée militaire en 2003.