par RFI
Article publié le 13/01/2008 Dernière mise à jour le 13/01/2008 à 17:25 TU
C'est maintenant à Nouakchott que deux des trois assassins présumés des touristes français tués en Mauritanie sont interrogés par la police. Trois autres Mauritaniens soupçonnés d'être leurs complices ont également été ramenés de Guinée-Bissau à bord d'un avion militaire. L'un de ces hommes menace le pays qui les a livrés : la Guinée-Bissau va payer très cher d'avoir maltraité des combattants de Dieu, a-t-il averti.
Les cinq Mauritaniens, dont les deux assassins présumés des touristes français, sont arrivés samedi soir à Nouakchott sous haute sécurité. L'avion militaire qui les transportait, s'est posé sur la zone militaire de l'aéroport, sécurisée par le Basep, le bataillon de sécurité présidentielle.
Selon des confrères mauritaniens, les cinq personnes ont été immédiatement prises en charge par la sûreté de l'Etat pour des interrogatoires dans le cadre de l'enquête préliminaire.
Ils tombent sous le coup de la loi sur le terrorisme de 2005. Une loi spéciale qui prévoit une garde à vue de 15 jours, des pouvoirs spéciaux pour les enquêteurs et l'absence des avocats de la défense durant toute la période de garde à vue.
Durant cette première période ils seront mis au secret. C'est le parquet qui supervise l'enquête et les interrogatoires. Le procureur de la République de Noukachott était d'ailleurs, dès leur arrivée, à l'aéroport.
A la fin de cette garde à vue, le procureur instruira le dossier ; il devra qualifier les faits qui leur sont reprochés et il nommera un juge d'instruction. C'est lui qui ordonnera un éventuel mandat de dépôt.
Selon la loi mauritanienne, toute personne reconnue coupable d'atteinte à la sûreté de l'Etat ou d'actes terroristes, est passible de la peine capitale ou d'une peine à perpétuité assortie de travaux forcés.