Article publié le 15/01/2008 Dernière mise à jour le 15/01/2008 à 22:39 TU
Dix-neuf Palestiniens, pratiquement tous des activistes du Hamas, ont été tués mardi à Gaza lors d'une série de raids israéliens d'une ampleur sans précédent depuis plus d'un an. Cette flambée de violence intervient moins d'une semaine après la visite à Jérusalem et en Cisjordanie du président américain George W. Bush, qui s'était dit convaincu qu'un traité de paix serait conclu d'ici un an entre Israéliens et Palestiniens.
Une prière a lieu aux côtés des corps des Palestiniens, tués lors d'un raid israélien le mardi 15 janvier 2008.
(Photo : Reuters)
Une dizaine de chars et de véhicules blindés sont entrés ce matin dans le secteur de Zeitoun, un bastion du Hamas dans l'est de la ville de Gaza. Ce n'est pas la grande offensive évoquée par quelques militaires israéliens depuis des mois, mais juste une importante opération militaire qui avait pour objectif officiel, selon l'armée, de démanteler une infrastructure terroriste.
Israël multiplie ces derniers mois les raids contre la bande de Gaza pour tenter de mettre un terme aux tirs quasi quotidiens de roquette Kassam contre son territoire.
Mais cette fois, l'incursion a été particulièrement violente et a fait de nombreux blessés parmi les civils. La plupart des personnes tuées sont des combattants parmi lesquels figure Hossam Zahar, le fils du dirigeant du Hamas, Mahmoud Zahar, qui avait déjà perdu un premier fils lors d'une attaque ciblée contre lui.
« C'est l'un des résultats de la visite de Bush. Il a encouragé les Israéliens à tuer notre peuple », a réagi le dirigeant du Hamas qui représente l'aile dur du mouvement islamiste, avant de menacer Israël de représailles.
Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, dénonce pour sa part un « massacre » contre le peuple palestinien et un acte contre-productif pour la paix.
Ministre palestinien de l'Information
«Israël continue de se comporter comme une force occupante et continue de saper toutes possibilités de rapprochement.»
15/01/2008 par Karim Lebhour
Professeur de français à l'université Al-Aqsa de Gaza
«Il y a bien sûr des raisons politiques à cette attaque après la visite de George Bush.»
15/01/2008 par Catherine Monnet