Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

ONU/Algérie

Alger refuse que l'ONU enquête

Article publié le 19/01/2008 Dernière mise à jour le 19/01/2008 à 11:37 TU

Les bâtiments de l'Onu après l'attentat du 11 décembre 2007. (Photo : Reuters)

Les bâtiments de l'Onu après l'attentat du 11 décembre 2007.
(Photo : Reuters)

Les autorités algériennes ont opposé une fin de non-recevoir à l'ONU qui entend enquêter sur place après les attentats contre ses bureaux qui ont tué 41 personnes dont 18 employés des Nations unies, le 11 décembre dernier. Une cérémonie prévue le 23 janvier, au bureau européen de l'ONU à Genève, rendra hommage à la mémoire des victimes.

Avec notre correspondant à New York, Philippe Bolopion

Ce qui n’était qu’une querelle est en train de tourner à la crise diplomatique. Vendredi, l’ambassadeur d’Algérie à l’ONU est allé voir le chef de cabinet de Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU. Il lui a demandé de renoncer à la constitution d’une mission d’enquête internationale sur les attentats du 11 décembre à Alger.

« Si cette mission est malgré tout constituée, a-t-il prévenu, l’Algérie ne coopérera pas, les experts internationaux ne seront pas les bienvenus dans le pays ». Autant dire que la commission ne pourra pas faire son travail. Mais l’ONU maintient sa position.

L’organisation affirme que le responsable de la sécurité de l’ONU en Algérie avait demandé un renforcement des mesures de protection autour des installations onusiennes. Il n’a pas été entendu et a péri dans l’attentat.

Selon l’ONU, la commission n’est pas là pour faire une enquête de police, mais simplement pour déterminer si toutes les précautions avaient été prises. Elle devra aussi en tirer des conséquences plus générales pour l’ONU, qui est de plus en plus souvent visée par des groupes proches d’al-Qaïda. Pour Ban Ki-moon, la commission doit donc faire son travail. Il en va de la sécurité de tous les personnels des Nations unies, déployés à travers le monde.