Liban

Nasrallah table sur la provocation

Article publié le 19/01/2008 Dernière mise à jour le 20/01/2008 à 09:06 TU

Le leader du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, a participé à la célébration de l'Achoura.
(Photo : Reuters)

Le chef chiite du Hezbollah, Hassan Nasrallah a assisté ce matin aux cérémonies de l'Achoura dans la banlieue sud de Beyrouth. C’est la première fois qu’il apparaissait en public depuis plus d’un an. Il affirme que son mouvement a en sa possession de nombreux restes des corps des soldats israéliens tués pendant la guerre de juillet et août 2006.

Avec notre correspondante à Beyrouth, Diane Galliot

Le secrétaire général du Hezbollah est apparu ce matin dans la banlieue sud de Beyrouth (où vit une grande majorité de chiites) en tête d’un cortège de plusieurs dizaines de milliers de personnes. Il était entouré d’un important service d’ordre.

Depuis la fin de la guerre de l’été 2006, entre le Hezbollah et Israël,  Hassan Nasrallah se sait très menacé et nul ne sait où il habite exactemenent. Il ne s’est plus montré dans une foule, depuis septembre 2006, quelques semaines après le conflit.

Pour Israël, il est en tête d’une liste d’hommes à abattre. D’où son extrême prudence depuis des mois. Mais vivre caché ne l’empêche pas de s’exprimer souvent sur la situation politique intérieure et extérieure. Il s’exprime par vidéo, ou par le biais d’interviews ou de discours sur la chaîne de télévision du Hezbollah, al-Manar.

Cette fois, donc, son discours a été public, à destination de ses partisans. Mais c’est surtout un discours qui résonne comme un avertissement à Israël et aux Américains. Un discours fleuve, comme d’habitude, ponctué par les cris de la foule qui scandait « mort à l’Amérique, mort à Israël »…

En guise de provocation supplémentaire,  le chef du Hezbollah s’est adressé au monde et à l’ennemi israélien, affirmant que son mouvement  avait en sa possession « des têtes, des mains, des jambes de soldats israéliens… ».

Ce discours et cette première apparition publique depuis plus d’un an  intervient surtout au moment où la Ligue arabe tente une médiation pour sortir le pays de la crise politique…

Amr Moussa, le secrétaire général de la Ligue arabe, est aujourd'hui en Syrie et il revient ce dimanche à Beyrouth, à la veille d’une nouvelle convocation du Parlement pour tenter d’élire le président de la République.