Immigration/Union européenne

Journée européenne contre l'enfermement des étrangers

Article publié le 19/01/2008 Dernière mise à jour le 20/01/2008 à 01:33 TU

Plusieurs personnes ont manifesté, ce samedi 19 janvier, près du centre de rétention de Paris-Vincennes.
(Photo : AFP)

Entre 5 000 et 8 000 personnes se sont rassemblées samedi 19 janvier en France pour protester contre les conditions de détention des étrangers sans-papiers. Les manifestants répondaient à l'appel de diverses associations dans le cadre d'une journée d'action européenne. Une directive de la Commission européenne sur l'harmonisation de la durée de rétention de ces étrangers chez les 27 pays membres de l'Union est actuellement en projet. Cette période, qui pourrait atteindre 18 mois, est jugée « inadmissible » par la Commission des droits de l'homme du Parlement européen. En France, la rétention ne peut dépasser 32 jours. Dans sept autres pays de l'Union européenne, elle est illimitée, tandis qu'elle atteint déjà 18 mois maximum en Allemagne et à Malte.

A l'occasion de la journée européenne contre l'enfermement des étrangers en situation irrégulière, les associations de défense des étrangers, des personnalités et des parlementaires se sont mobilisés et se sont rendus dans le centre de rétention de Vincennes, près de Paris, réclamant « l'arrêt des expulsions et la fermeture des centres de rétention ». Auparavant, samedi en fin de matinée, une délégation d'une dizaine de sénateurs avait pu se rendre au centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot, en Seine-et-Marne, dans la région parisienne, près de l'aéroport de Roissy.