Article publié le 20/01/2008 Dernière mise à jour le 20/01/2008 à 15:43 TU
Avec notre correspondant à Tbilissi, Régis Genté
A Tbilissi, une manifestante tient le portrait du leader de l’opposition, Levan Gachechiladze.
(Photo : Reuters)
Pour une fois, ce n’est pas devant leur Parlement, que les Géorgiens auront pu exprimer leur mécontentement. Là, devant cet édifice, couleur ocre, de facture soviétique, qui fut le témoin aussi bien de la guerre civile de 1991 que de la « révolution des roses » en 2003, l’heure était en ce dimanche aux célébrations officielles.
Mikheïl Saakachvili y prêtait serment et a entamé son deuxième mandat en promettant d’être plus à l’écoute de son peuple. Quatre ans après la « révolution des roses » qui l’a porté au pouvoir, le bouillant président géorgien a retrouvé son verbe offensif, alors qu’il vient de remporter le 5 janvier dernier, avec 53,4% des voix, une élection contestée.
A l’autre bout de la ville, sur le vieil hippodrome désaffecté, ses opposants réunissaient au moins 15 000 personnes, déçues par les promesses de Mikheïl Saakachvili.
Après avoir pendant deux semaines tenté d’obtenir « un deuxième tour, qui aurait dû avoir lieu si le pouvoir n’avait triché » selon l’opposition, Levan Gatchetchiladze et les siens ont appelé le peuple géorgien à les soutenir lors de l’élection parlementaire qui aura lieu en mai prochain. Ce sera un vrai deuxième tour de l’élection présidentielle, selon eux.