Article publié le 22/01/2008 Dernière mise à jour le 22/01/2008 à 12:35 TU
Mikhaïl Kassianov est un candidat indépendant et à ce titre, il doit franchir toute une série d'obstacles, avant d'être éventuellement autorisé à se présenter à l'élection présidentielle. C'est un tel parcours du combattant que les autres grandes figures de l'opposition ont abandonné en cours de route : l'ancien champion du monde d'échecs, Garry Kasparov, a déclaré forfait le premier. Boris Nemtsov, de l'Union des forces de droite a finalement renoncé lui aussi.
Reste donc Kassianov, qui est allé jusqu'à l'ultime étape : il a présenté plus de 2 millions de signatures à la commission électorale centrale. Mais son avenir en tant que candidat paraît bien sombre, puisque, coup sur coup, le parquet annonce une enquête pour falsification de signatures d'abord dans une région, puis dans une autre et la commission électorale se pose des questions sur « les personnes qui ont collecté ces signatures ».
Pour Mikhaïl Kassianov, tout est clair : « Les ministères de la Justice et de l'Intérieur ont décidé de lancer contre moi, dit-il, une action parfaitement coordonnée » et il évoque toutes les pressions subies par les militants de son parti.
Menaces, interrogatoires, surtout à l'encontre de ceux qui ont participé à la collecte des fameuses signatures. Si Kassianov est écarté de la course à la présidentielle, seul un candidat indépendant resterait en lice : totalement inconnu, beaucoup le soupçonnent d'être soutenu en sous-main par la Kremlin.