par RFI
Article publié le 23/01/2008 Dernière mise à jour le 23/01/2008 à 15:35 TU
C'est à l'hôtel Serena que les principaux entretiens que mène Kofi Annan ont lieu. Sa sortie est attendue par un parterre de journalistes. Dès mercredi matin, Kofi Annan s’est entretenu avec son équipe, Benjamin Mkapa, l’ancien président tanzanien et Graça Machel, épouse de Nelson Mandela, avant de faire ses entrevues avec les acteurs politiques kényans.
Il a reçu le président du Parlement qui a fait une brève déclaration à la presse, affirmant qu’il était optimiste sur l’issue politique à trouver. Kofi Annan s'est ensuite dirigé vers la présidence, pour rencontrer Mwai Kibaki ; puis, en début de soirée, il devrait s'entretenir avec Raila Odinga, le chef de l'opposition.
Kofi Annan a bien tenu à rappeler mardi soir qu’il n’était pas arrivé au Kenya avec une solution clé en main, mais qu’il souhaitait d’abord rencontrer toutes les parties afin de s’informer sur la situation, se faire sa propre opinion. A l’issue de cette journée, on ne sait pas encore s’il tiendra ou non une conférence de presse.
La première manifestation autorisée
Au moment où débutaient ces rencontres, une prière publique était organisée, un cortège funèbre, par le Mouvement démocratique orange. C’était la première manifestation autorisée par les autorités kényanes. Mais le porte-parole de la police avait bien précisé, mardi, qu’en cas de débordement, quel qu’il soit, la force serait utilisée. Au cours des deux premières heures le convoi était plutôt calme. Mais le déploiement des forces de l’ordre était tellement impressionnant que du coup, la foule a tenté de les provoquer.
Les policiers ont lancé du gaz lacrymogène. On a vu Raila Odinga se mettre à courir et les gens ont été dispersés. Deux voitures ont été brûlées et la circulation temporairement arrêtée au niveau de Ngong Road. Dans ce contexte, Kofi Annan a d’ores et déjà demandé à l’opposition d’annuler la mobilisation de demain, jeudi. Mais le parti de Raila Odinga a répondu qu’il considérait cette option, mais qu’une décision ne serait prise que ce soir à l’issue de l’entretien avec l’ancien secrétaire général de l’ONU.