Article publié le 24/01/2008 Dernière mise à jour le 24/01/2008 à 01:23 TU
Avec notre correspondante à Washington, Donaig le Du
La première victime de la guerre en Irak a été la vérité. Telle est la conclusion de ce rapport fruit d'une étude minutieuse de toutes les déclarations publiques de George Bush et de ses plus proches collaborateurs entre le 11-septembre 2001 et le début de la guerre en Irak, en mars 2003.
Au total, 935 fausses déclarations ont été recensées. Elles avaient toutes un but : justifier le déclenchement du conflit. George Bush a ainsi affirmé 232 fois que l'Irak possédait des armes de destruction massive et 28 fois que Saddam Hussein avait des liens avec al-Qaïda.
Il est désormais établi que tout cela était faux et les auteurs du rapport accusent l'administration américaine d'avoir, en connaissance de cause, mené une campagne orchestrée, de manière à convaincre l'opinion publique de la nécessité de lancer l'offensive contre le régime de Saddam Hussein.
Victime collatérale de cette campagne, la presse américaine est, elle aussi, épinglée, pour s'être fait le relais de ces centaines d'affirmations douteuses. Beaucoup de journalistes pris individuellement et plusieurs organes de presse dans leur ensemble ont d'ailleurs reconnu d'avoir, à l'époque, manqué terriblement d'esprit critique.