Article publié le 25/01/2008 Dernière mise à jour le 25/01/2008 à 19:52 TU
Avec notre correspondant à Moscou, Thierry Parisot
Vladimir Poutine ne varie pas.
La Russie, il le dit cette fois devant les dirigeants serbes, est catégoriquement opposée à toute déclaratuion d'indépendance du Kosovo et la constance russe dans ce domaine en a surpris beaucoup, y compris à Belgrade.
L'argumentation est toujours la même : sans un accord aux Nations-Unies, l'indépendance du Kosovo va à l'encontre du droit international et comme les Russes mettent leur veto, il ne peut pas y avoir d'accord au sein du Conseil de sécurité de l'ONU.
Comment débloquer la situation ? La Russie n'a pas d'idées particulières. Elle insiste simplement pour que les négociations se poursuivent entre Belgrade et Pristina. Elle sait bien que les nombreuses rencontres, au cours de ces deux dernières années, n'ont rien donné.
Mais peu importe, explique-t-on à Moscou : mieux vaut continuer de discuter très longtemps plutôt que d'aller à l'encontre de l'ensemble du système de droit international.
Les dirigeants serbes sont très reconnaissants: sans la Russie, commente le président Boris Tadic, on aurait beaucoup plus de mal à défendre nos intérêts au Kosovo.
Mais avec la Russie, pourront-ils éviter ce qui paraît inéluctable ? Déjà, l'ambassadeur russe aux Nations-Unies évoque les mesures possibles en cas d'indépendance kosovare : pas question, par exemple, d'accepter l'adhésion du Kosovo à l'ONU.