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Arménie

Election présidentielle : Petrossian part en campagne

Article publié le 26/01/2008 Dernière mise à jour le 26/01/2008 à 07:18 TU

La campagne électorale est lancée pour l’élection présidentielle du 19 février.  Neuf candidats sont en lice pour succéder au président sortant Robert Kotcharian qui ne peut briguer un troisième mandat. Parmi les candidats, Levon Ter-Petrossian, premier président de l'Arménie indépendante en 1991. Il avait été contraint à la démission en 1998 sous la pression populaire et tente aujourd'hui un retour.

Avec notre correspondante à Erevan, Laurence Ritter

Le premier président de l'Arménie indépendante, Levon Ter-Petrossian, en 1995.(Photo : AFP)

Le premier président de l'Arménie indépendante, Levon Ter-Petrossian, en 1995.
(Photo : AFP)

Contrairement à ses meetings d'Erevan, Levon Ter-Petrossian loin de drainer les foules, les a péniblement rassemblées dans la région de Kotaïk lors d'une tournée de campagne.

Il emmène dans son sillage outre l'opposition la plus radicale au pouvoir en place, le seul oligarque à avoir rallié sa cause, Khatchatour Soukiassian, pas le moindre des paradoxes quand on sait combien les discours de campagne de Levon Ter-Petrossian sont une longue dénonciation de l'oligarchie en place.

En fait Levon Ter-Petrossian tout en dénonçant ce que tout le monde reproche déjà au pouvoir en place, a aussi l'art des attaques douteuses. Il joue ainsi à loisirs de la division entre Arméniens d'Arménie et ceux du Karabagh, région sécessionniste de l'Azerbaïdjan, dont sont originaires les deux hommes forts du pouvoir actuel, Serge Sarkissian, Premier ministre et candidat à la présidentielle et Robert Kotcharian, l'actuel président. « Ils sont venus comme des étrangers et l'étranger n'a qu'un seul but : piller, enlever du pied du peuple jusqu'à sa dernière chaussure. », a lancé Monsieur Ter-Petrossian.

Dans un village Levon Ter-Petrossian accueilli avec plus d'enthousiasme qu'ailleurs refusera le madar un sacrifice rituel d'animaux, pratiqué chez les Arméniens en honneur d'un hôte ou en forme d'action de grâce.

Mais l'ancien président, qui souhaite tant le redevenir, promet de retourner dans ce village faire ce madar et de l'offrir à ses partisans après sa victoire.