Article publié le 30/01/2008 Dernière mise à jour le 31/01/2008 à 00:37 TU
Lors d'une visite dans une société de construction d'hélicoptères à Torrance, en Californie, mercredi 30 janvier, le président Bush a insisté : « J'espère que vous avez confiance dans notre économie. Moi, j'ai confiance ».
(Photo : Reuters)
La Réserve fédérale américaine (Fed) a abaissé mercredi son taux directeur d'un demi-point à 3%, pour tenter d'alléger les tensions « considérables » persistant sur les marchés financiers et les risques qui pèsent encore sur la croissance. Cette annonce n'a pas empêché Wall Street de terminer en baisse, le Dow Jones a perdu 0,3%. L’euro a franchi le seuil de 1,49 dollar ce mercredi à la suite de la décision de la Fed. Le président américain George Bush a appelé les Américains à avoir « confiance » dans l'économie de leur pays à long terme, malgré des signes de ralentissement, le jour où son gouvernement annonçait un brutal freinage de la croissance.
Avec notre correspondant à New York, Pierre-Yves Dugua
Cette baisse de taux par la Réserve fédérale est la cinquième depuis septembre et la deuxième depuis mardi 29 janvier: 1,25 de baisse de taux directeur en 8 jours, c'est considérable. Et d'autres baisses sont encore envisagées. Ce qui ne s'explique que par l'inquiétude devant le risque de récession aux Etats-Unis.
La Fed justifie son action, en citant : le « stress considérable sur les marchés financiers », le durcissement de l'offre de crédits pour certaines entreprises et certains foyers et l’aggravation de la crise immobilière ainsi que des signes de ralentissement de l'embauche.
Quelques heures avant la décision de la Fed, la première estimation de la croissance américaine, au 4e trimestre était tombée. Elle confirmait le danger : une forte décélération de 4,9% de juillet à septembre, à seulement 0,6% d'octobre à décembre en rythme annuel, accrédite la thèse d'une contraction possible de l'économie américaine en 2008 et bien sûr relance aussi, la chute du dollar. D'autant que, par ailleurs, l'inflation tarde à baisser et que dans la zone euro, la Banque centrale européenne refuse d'emboîter le pas à la Fed.