Article publié le 01/02/2008 Dernière mise à jour le 01/02/2008 à 12:35 TU
Un employé de la mine d'uranium à ciel ouvert exploitée par Areva dans le désert de l'Aïr au Niger.
(Photo : AFP)
Au siège d'Areva à Paris, on prend les menaces de sabotage très au sérieux : pas question de négliger la sécurité du personnel et d'éventuelles perturbations de l'activité économique. Une nouvelle mise en situation d'alerte a donc été déclenchée.
Areva au Niger, c'est près de 1 800 salariés, principalement des Nigériens qui travaillent à l'extraction et au transport du yellow cake qui part à l'exportation via le port de Cotonou.
On reconnait également qu'Areva est un enjeu dans le conflit qui oppose le pouvoir en place aux rebelles du Nord. Un enjeu mais pas un acteur, « nous ne sommes l'ennemi de personne », estime-t-on.
Depuis le début des tensions entre le MNJ et le pouvoir il y a un an, les procédures de sécurité ont été renforcées. Récemment, un protocole d'accord sur ces questions a été signé entre le groupe français et le gouvernement. Accord selon lequel les forces armées spécialement réquisitionnées assurent la sécurité des sites et des convois jusqu'à la frontière du Niger.
Du côté du gouvernement nigérien où l'on tente de minimiser ces menaces, on avoue cependant qu'aucun effort ne sera ménagé pour sécuriser les sites miniers et pétroliers. « S'il faut mettre tout le budget de l'Etat, on le mettra », assure le porte-parole du gouvernement.
A écouter
Porte-parole du groupe Areva
« Nous prenons ces menaces au sérieux, nous allons renforcer nos mesures de sécurité. [...] Nous comptons sur les autorités pour assurer les transports de civils ou de matières. »
01/02/2008