Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Mauritanie

Récit de l'attaque par notre correspondante à Nouakchott

Article publié le 01/02/2008 Dernière mise à jour le 01/02/2008 à 17:22 TU

Un attentat a eu lieu contre l'ambassade d'Israël à Nouakchott, la capitale mauritanienne où avaient eu lieu des manifestations en faveur de la rupture des relations diplomatiques avec l'Etat hebreu.

Avec notre correspondante à Nouakchott, Manon Rivière

Il était environ 2h20 du matin lorsque les coups de feu ont retenti, dans le quartier central de Tevragh Zeina à Nouakchott. Après avoir d’abord pensé à un coup d’Etat, les faits sont rapidement connus de tous : l’ambassade d’Israël aurait été visée par six hommes enturbannés et armés. L’attaque a été menée à bord d’un véhicule Mercedes Elegance et selon des témoins de la scène, les agresseurs auraient crié « Allah Akbar », Dieu et grand, faisant penser à un acte terroriste salafiste. Deux grenades non explosées ont aussi été retrouvées sur place dans la matinée, elles ont été désamorcées par les militaires déployés dans la zone. « Notre bâtiment a été clairement visé, affirme Boaz Bizmuth, l’ambassadeur d’Israël à Nouakchott. Mais aucun de nos employés, ni aucun des soldats chargés d’assurer la sécurité de notre représentation n’a été blessé ».

L’attaque s’est produite dans une ruelle ensablée où se trouvent également une boîte de nuit et un restaurant, très fréquentés, en cette veille de week-end. Transporté d’urgence à l’hôpital national, le propriétaire du restaurant, un Franco-Mauritanien, aurait été blessé à la rate. Son fils souffre, lui, d’une fracture du fémur, il aurait chuté dans la bousculade qui a suivi l’assaut. Touchée à l’abdomen, une jeune volontaire française, a dû être opérée d’urgence dans une clinique locale et évacuée vers la France. Ses jours ne sont visiblement pas en danger.

« Les auteurs de l’attaque sont opposés à l’Etat de droit ! s’exclame Mohamed Ould Naa, le leader d’un parti politique de la majorité présidentielle. Ces événements touchent les Mauritaniens au cœur car ils témoignent d’une opposition farouche à la réussite de la démocratie dans notre pays ».