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Colombie

Rassemblement contre les FARC

Article publié le 04/02/2008 Dernière mise à jour le 04/02/2008 à 06:59 TU

Les portraits des otages détenus par les FARC ont été exposés dans les rues de Bogota, lors d'une manifestation en faveur d'un échange humanitaire, le 22 novembre.(Photo : Reuters)

Les portraits des otages détenus par les FARC ont été exposés dans les rues de Bogota, lors d'une manifestation en faveur d'un échange humanitaire, le 22 novembre.
(Photo : Reuters)

La possible libération de trois otages annoncée hier par les Forces armées révolutionnaires de Colombie, les FARC, semble toujours d'actualité. Les FARC ont promis de libérer trois anciens parlementaires de façon unilatérale, pour des raisons de santé. Un geste de bonne volonté qui ne suffit pas à retourner l'opinion publique colombienne. Depuis plus d'une semaine, le gouvernement et les médias mobilisent les Colombiens pour une journée anti-FARC qui a lieu aujourd'hui en Colombie mais aussi dans plusieurs villes dans le monde.

Avec notre correspondante à Bogota, Zoé Beri

« Non à l'enlèvement, non au mensonge, non aux assassinats, non aux FARC ! » Le message est imprimé sur les tee-shirts vendus depuis quelques jours aux feux rouges de la capitale, qui seront portés aujourd'hui par des milliers de manifestants.

La plupart des écoles seront fermées, les entreprises, les administrations et même l'ambassade de France à Bogota, ont donné l'autorisation à leurs employés de s'absenter pour manifester.

L'idée d'une journée contre la guérilla des FARC, lancée par un jeune ingénieur colombien sur Internet, il y a tout juste un mois, a fait tache d'huile. Des rassemblements sont prévus dans 160 villes, en Colombie et dans le monde entier.

Pourtant cette manifestation divise le pays. Certains jugent qu'il s'agit d'une expression de rage belliqueuse en accord avec la politique de sécurité du président Alvaro Uribe.

Plutôt qu'un rassemblement contre la guérilla, ces voix préfèreraient une manifestation pour des négociations avec le groupe armé. La gauche a même prévue une marche parallèle contre la violence.

Les familles d'otages, elles, ont dit qu'elles ne sortiraient pas dans les rues aujourd'hui, elles se rassembleront seulement dans une église de la capitale, le plus loin possible des débats politiques.

Ingrid Betancourt, otage des FARC depuis cinq ans et demi.(Photo : DR)