par RFI
Article publié le 04/02/2008 Dernière mise à jour le 04/02/2008 à 22:23 TU
Ils étaient les deux derniers dirigeants de Batasuna encore en liberté, ils sont désormais sous les verrous. Patxi Urrutia est conseiller régional, Pernando Barrena lui, c'est la vitrine du mouvement. Porte-parole depuis le mois d'octobre il avait encore donné une conférence de presse samedi dernier.
En fait, les arrestations s'enchaînent depuis le mois de juin. C'est tout l'organigramme du parti qui tombe sous le coup des mandats d'arrêt du juge Garzon. Un durcissement judiciaire qui illustre le changement de ton politique.
Le gouvernement Zapatero avait voulu croire en une solution négociée avec l'ETA en lutte contre le pouvoir central depuis la fin des années 60. L'opposition de droite ne l'avait jamais accepté, et toujours condamné. Violemment.
Et le sujet reste sensible en Espagne. Dès lors, le gouvernement Zapatero se devait de reprendre l'initiative, affirmer ses choix, alors que la droite l'accuse de faiblesse face au terrorisme. Ultime étape attendue avant les élections du 9 mars : la suspension par la justice de deux autres partis basques, soupçonnés d'avoir remplacé Batasuna.