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Afghanistan / OTAN

Qui apportera des renforts ?

par  RFI

Article publié le 06/02/2008 Dernière mise à jour le 07/02/2008 à 06:33 TU

Conférence « informelle » des ministres de la Défense de l'Otan, jeudi et vendredi à Vilnius, en Lituanie. La réunion devrait être dominée par les difficultés de l'ISAF en Afghanistan et par le souhait des Américains d'un engagement croissant de leurs partenaires sur le terrain. La cohésion des 26 pays membres de l’organisation de défense a été mise à mal par les reproches adressés à ses partenaires par Robert Gates, le secrétaire américain à la Défense.

Dans le cadre de l'ISAF, la France pourrait envoyer un plus grand nombre d'instructeurs auprès de l'armée afghane.(Source : OTAN)

Dans le cadre de l'ISAF, la France pourrait envoyer un plus grand nombre d'instructeurs auprès de l'armée afghane.
(Source : OTAN)

Condoleezza Rice demande des renforts

« A Londres, Condoleezza Rice et ses hôtes auront convenu de maintenir la pression sur la France et l’Allemagne pour l’envoi de troupes supplémentaires [en Afghanistan], tout en persuadant le Canada de ne pas se désengager ».

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07/02/2008 par Muriel Delcroix

Après l’année 2007 qui aura été la plus sanglante depuis le renversement du régime taliban, en 2001, la Force d'assistance à la sécurité de l'Otan en Afghanistan, l'Isaf, a besoin d'un renfort de 7 500 hommes, ainsi que d'équipements supplémentaires, comme des hélicoptères.

Voulant « secouer » ses partenaires, le secrétaire américain à la Défense - dans un entretien sur une chaîne télé à la mi-janvier – s’en était pris aux troupes  européennes qui, avait-il dit, « ne sont pas formées à la contre-insurrection, hésitent à patrouiller pour éviter les pertes, ou répugnent à combattre avec l'armée afghane ».

Si bien qu'à Vilnius, la réunion « informelle » risque de mériter doublement son nom. Chaque pays met ses conditions. Les Etats-Unis exigent une relève pour les 3 000 Marines envoyés en renfort dans le sud afghan, mais seulement pour sept mois.

La Grande-Bretagne demande un « juste partage des tâches ». L'Allemagne, troisième contributeur, mais uniquement dans le nord du pays, ne veut toujours pas migrer dans le sud afghan, en dépit des pressions répétées de Washington : le Bundestag le lui interdit.

Une unité allemande dans le nord de l'Afghanistan

«Berlin mise surtout sur la reconstruction du pays plus que sur les aspects militaires».

écouter 1 min 11 sec

06/02/2008 par Pascal Thibaut

Les Canadiens promettent de se retirer s'ils ne sont pas épaulés sérieusement dans les mois qui viennent.

La France enverrait des effectifs supplémentaires

Un soldat français en Afghanistan.(Source : ISAF)

Un soldat français en Afghanistan.
(Source : ISAF)


Qualifiée de « rude » par les Allemands, la lettre de Robert Gates a été considérée comme « courtoise » par les Français, qui avaient déjà laissé entendre que Paris s'impliquerait davantage : le président Sarkozy pourrait l'annoncer lors du sommet de l'organisation transatlantique, à Bucarest, en avril prochain.

Il s'agirait, soit de l'envoi d'une unité des forces spéciales -comme cela avait été le cas jusqu'en janvier 2007, mais sous commandement direct américain- soit de déplacer vers le sud, tout ou partie du bataillon français, qui assure la sécurité d'une partie de Kaboul ; ou de l'envoi d'un plus grand nombre d'instructeurs auprès de l'armée afghane.

Ce jeudi, une escadrille de chasseurs Rafale s'est envolée pour Kandahar, dans le sud afghan, pour y relever des Mirage F1, appareils plus anciens.

Sur le fond, la France souhaiterait que ces aménagements « techniques » s'accompagnent de la relance d'une « stratégie globale », seule capable de mettre fin à l'actuelle dégradation de la situation en Afghanistan.

Visite surprise de Condoleezza Rice et de David Miliband

La secrétaire d’Etat américaine et le ministre britannique des Affaires étrangères ont effectué une visite surprise en Afghanistan jeudi matin, peu avant l’ouverture de la réunion informelle de Vilnius.

 « Franchement, j'espère qu'il y aura davantage de contributions en termes de troupes, et il faut également une plus grande contribution de l'Afghanistan dans ces effectifs », a déclaré Mme Rice aux journalistes qui l'accompagnaient à Kaboul.