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CAN 2008

Otto Pfister : « Le football n’est pas une guerre mais un jeu »

Article publié le 07/02/2008 Dernière mise à jour le 07/02/2008 à 21:19 TU

(Photo : Phillipe Quillerier /RFI)

(Photo : Phillipe Quillerier /RFI)

Au micro de RFI, le sélectionneur des Lions Indomptables du Cameroun s’explique sur le parcours de son équipe, à quelques heures de la demi-finale contre le Ghana à l’Ohene Djan Stadium d’Accra (jeudi 7 février à 17hTU). L’Allemand, qui a entraîné le Ghana de 1989 à 1995 et avec lequel il a été finaliste de la CAN 92 au Sénégal, se dit confiant face à des Black Stars qu’il connaît bien.

RFI : On avait dit que le Cameroun n’avait pas extrêmement bien joué au début du tournoi et puis, au fil des matchs, que vous étiez en progrès… et vous voici en demi-finale.

Otto Pfister : En fait, je crois que c’est tout à fait normal. Je ne travaille pas depuis longtemps avec l’équipe. Nous avons fait notre premier entraînement ensemble le 6 janvier, et nous n’étions même pas au complet. J’ai dû intégrer de jeunes joueurs comme M’Bia qui était pour la première fois titulaire, comme Jean II Makoun, comme Alexandre Song, etc. Et du coup, on a mal commencé ce premier match contre l’Egypte, on était toujours en retard sur le ballon. Mais comme nous sommes nombreux et que j’ai 18 ou 19 joueurs qui peuvent entrer à n’importe quel moment, j’ai changé l’équipe contre la Zambie : avec 5 nouveaux joueurs, ça a bien marché. Après, on joué contre le Soudan, j’ai donné un peu de repos à 3 joueurs. On a fait la même chose contre la Tunisie en quart de finale, j’ai fait tourner les joueurs. Et ce jeudi en demi-finale face au Ghana, on va encore rafraîchir notre équipe et je crois que nous n’aurons aucun problème.

RFI : Avez-vous déjà dans la tête les 11 joueurs qui vont débuter contre le Ghana ?

O.P. : Bien sûr ! C’est déjà décidé depuis trois ou quatre jours. Chaque joueur connaît son rôle mais vous comprendrez que je ne puisse pas annoncer la composition de l’équipe près de 24h avant le match ! En tout cas, nous sommes confiants.

RFI : Le Cameroun a encaissé 7 buts. C’est, de tous les demi-finalistes, l’équipe qui a pris le plus de buts : y a-t-il quelque chose à revoir du côté de la défense ?

O.P. : Non, parce que notre jeu est fondé sur une stratégie offensive. Et puis on a marqué le double, je crois, en tout cas près du double du nombre des buts ghanéens [13 pour le Cameroun, 7 pour le Ghana]. Je préfère gagner un match 4-3 que 1-0. Parce que pour moi, le football n’est pas une guerre mais un jeu. Si c’est un spectacle, tout le monde est content. Enfin, les buts que nous avons encaissés l’ont été surtout sur coup de pied arrêté et non pas pour des causes tactiques.

RFI : Comment voyez-vous ce match contre le Ghana ?

O.P. : Pour le moment, les Black Stars ont joué contre des équipes faibles comme le Nigeria (sic !!). Ils n’ont réalisé aucune performance au premier tour, ils ont gagné 1-0 contre la Namibie et 2-1 contre la Guinée. Mais ce jeudi, ils vont être confrontés pour la première fois à une bonne équipe, les Lions Indomptables du Cameroun. Néanmoins, il nous faut éviter l’excès de confiance. J’en ai parlé plusieurs fois avec les joueurs : il faut respecter l’adversaire, le Ghana joue bien au football également. Mais en principe, si chacun donne son maximum, nous ne devrions avoir aucun problème.

Propos recueillis par Philippe Zickgraf (avec Philippe Quillerier)