Article publié le 09/02/2008 Dernière mise à jour le 09/02/2008 à 12:24 TU
Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
Les juges espagnols de la Cour suprême ont suspendu deux partis nationalistes basques.
(Photo : Reuters)
C’est un coup de massue pour ETA et son entourage, car l’organisation terroriste se retrouve, sans aucun appui politique et parlementaire. Le juge Baltasar Garzon, la « bête noire » des séparatistes basques a en effet suspendu pour 3 ans, les activités de deux formations indépendantistes.
Il s’agit d’ANV, Action nationaliste basque qui est à la tête de 43 municipalités au Pays basque et en Navarre et d’autre part, du Parti communiste des terres basques, le PCTV, qui a 9 députés au Parlement autonome basque.
La justice estime que ces mouvements apportaient leur soutien direct aux dirigeants d’ETA ; ceux-ci (toujours d’après les juges) piochaient dans leurs caisses et leur dictaient les déclarations à la presse.
Pour ETA, c’est une mauvaise nouvelle supplémentaire. Les terroristes sont pris à la gorge par les polices franco-espagnole. Les arrestations de leurs commandos se poursuivent et ils ne parviennent pas ou presque pas à commettre d’attentats. Le ministre de l’Intérieur a toutefois appelé à la prudence, car il sait que les séparatistes feront tout pour faire parler la poudre, d’ici les législatives du 9 mars.