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Pakistan

Au moins 25 morts lors d'un meeting électoral

par  RFI

Article publié le 09/02/2008 Dernière mise à jour le 10/02/2008 à 11:11 TU

L'attentat a eu lieu près de la ville de Peshawar dans la région Nord-Ouest du Pakistan.(Carte : Latifa Mouaoued/RFI)

L'attentat a eu lieu près de la ville de Peshawar dans la région Nord-Ouest du Pakistan.
(Carte : Latifa Mouaoued/RFI)

Les élections générales au Pakistan se dérouleront dans huit jours (le 18 février) et le climat est toujours aussi tendu. Ce samedi au moins 25 personnes ont été tuées, des dizaines d'autres blessées dans un attentat à la bombe dans la ville de Charsadda dans le nord-ouest du Pakistan, à 30 kilomètres de Peshawar. L'explosion a eu lieu en plein milieu d'un rassemblement électoral d'un petit parti d'opposition, l'Awami National Party.

Pakistan : attentat contre l'Awami National Party

« C'est l'Awami National Party, un parti national pachtoune qui a été visé.  L'ANP est un parti très opposé aux mouvements religieux et surtout à la talibanisation. »

écouter 01 min 12 sec

09/02/2008 par Nadia Blétry

L'Awami National Party est une petite formation pachtoune de centre gauche qui recrute essentiellemment ses membres dans la province du nord-ouest. Ce parti n'a aucun représentant au niveau national. Mais il est dirigé par un homme d'envergure qui était apparemment la cible. Afrasiab Khattak, c'est son nom, a été président de la commission pakistanaise des droits de l'homme pendant quatre ans. A ce titre, ce juriste de formation s'est fait beaucoup d'ennemis, y compris dans son propre camp.

L'homme qui plaide à la la Cour suprême s'est associé au mouvement de protestation des avocats. Ce qui fait de Khattak un farouche opposant au président Musharraf. Dailleurs ses collègues continuent de se mobiliser contre le gouvernement. Une centaine d'entre eux voulaient se rendre au domicile de l'ex-président de la Cour suprême, le juge Chaudhry limogé en novembre dernier.

Les manifestants scandaient des slogans hostiles au président Musharraf et la police a fait usage de gaz lacrimogènes et de canons à eau pour disperser la foule.

Depuis plusieurs mois, le gouvernement pakistanais maintient en détention des juges mais aussi des avocats, considérés comme des opposants.

Pour les associations de défense des droits de l'homme, les élections libres et transparentes ne pourront pas avoir lieu dans un tel climat.