par RFI
Article publié le 10/02/2008 Dernière mise à jour le 12/02/2008 à 01:12 TU
A Neuilly-sur-Seine, les dirigeants de l’UMP, dont Jean Sarkozy (G) auront leur propre «liste de rassemblement» en raison du «désaccord» avec David Martinon (D).
(Photo : AFP)
C'est le feuilleton politique français de cette fin de semaine... Samedi matin, Le Figaro titre en une : « Neuilly : Martinon pourrait céder sa place... » Le quotidien publie un sondage confidentiel qui accorde seulement 40% des intentions de vote des électeurs de Neuilly à David Martinon contre 45% pour son adversaire de droite Jean-Christophe Fromentin.
Les journalistes sont alors convoqués à une conférence de presse prévue à 14h30 au quartier général de campagne du candidat. Mais finalement, la conférence sera annulée au dernier moment.
Du coup, silence radio de David Martinon jusqu'à ce dimanche 10h00. Son directeur de campagne, Olivier Barbeau, répond à une interview de l'Agence France-Presse. Il affirme que David Martinon se maintient comme tête de liste à Neuilly et que la campagne suit normalement son cours.
Stéphane Le Foll, membre du Parti socialiste
« On est dans un moment de confusion. Et dans cette confusion s'ajoute celle à Neuilly, où ce qui avait été le choix de Nicolas Sarkozy, c'est à dire de mettre son porte-parole comme candidat à la mairie, est aujourd'hui remis en cause. »
Mais deux heures plus tard, nouveau coup de théâtre : les dirigeants de l'UMP de Neuilly-sur-Seine, Marie-Cécile Ménard, Arnaud Teullé et le fils cadet du président de la République, Jean Sarkozy, annoncent qu'ils feront leur propre liste de rassemblement pour les élections municipales en raison de « désaccords majeurs » avec le candidat David Martinon.
« C'est une décision courageuse qu'on assume, ensemble, en équipe. »
Lundi matin David Martinon a annoncé son retrait de la liste électorale. Il affirme par ailleurs avoir présenté sa démission à Nicolas Sarkozy de son poste de porte-parole de l'Elysée. Le président « l'a refusée ».
Porte-parole de l'Elysée, candidat UMP à la mairie de Neuilly-sur-Seine
« Les conditions ne sont plus réunies pour que je mène la campagne des municipales à Neuilly-sur-Seine. [...] J'ai présenté ma démission de mes fonctions de porte-parole de L'Elysée au président de la République, il l'a refusée. »
Lundi soir, le secrétaire général de l'UMP, Patrick Devedjian, a présidé une réunion de près de deux heures avec le maire sortant de Neuilly-sur-Seine, André-Charles Bary, et les trois « putschistes » : Jean Sarkozy et les deux dirigeants locaux de l'UMP, Arnaud Teullé et Marie-Cécile Ménard. Patrick Devedjian a annoncé qu'une décision avait été prise mais que l'annonce serait faite mardi matin lors d'une réunion de la commission d'investitures de l'UMP.
« Enfin, au bout de deux heures, entouré de Jean Sarkozy, et des anciens colistiers de David Martinon, le secrétaire général de l'UMP Patrick Devedjian annonce... qu'il n'annoncera rien... »
Secrétaire général de l'UMP
« Je réunirai le maire de Neuilly, les principaux intéressés et nous prendrons des décisions après avoir entendu tout le monde ».
10/02/2008
Président du MoDem
« C'est comme si Neuilly-sur-Seine était un fief qui appartenait à la famille [Sarkozy], ce n'est pas possible que cela continue comme ça. »
10/02/2008