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OTAN

Robert Gates met en garde les Européens

Article publié le 11/02/2008 Dernière mise à jour le 10/02/2008 à 23:52 TU

Robert Gates, secrétaire américain à la Défense, pendant son discours, le 10 février 2008, deuxième jour de la 44e conférence sur la sécurité à Munich.(Photo : Reuters)

Robert Gates, secrétaire américain à la Défense, pendant son discours, le 10 février 2008, deuxième jour de la 44e conférence sur la sécurité à Munich.
(Photo : Reuters)

Robert Gates est revenu à la charge. Devant la 44e conférence annuelle sur la sécurité à Munich, le secrétaire américain à la Défense a de nouveau appelé les Européens à s'impliquer davantage en Afghanistan, évoquant même une nouvelle menace terroriste mondiale en cas d'échec de l'OTAN. Robert Gates en a aussi profité pour critiquer l'Allemagne de manière à peine voilée. L'Allemagne, qui dispose de 3 500 soldats sur place, refuse de s'engager davantage et de déployer ses troupes dans les zones de combats, au sud du pays. Mais au Parlement, le vent semble tourner en faveur de la demande américaine.

Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut

Un avertissement aux alliés de l’OTAN, mais un ton plus cordial à l’adresse de l’Allemagne, c’est ainsi qu’on pourrait résumer le discours du secrétaire américain à la Défense, Robert Gates à Munich. Le ministre a prévenu les Européens qu’un échec en Afghanistan encouragerait l’extrémisme islamiste et menacerait leur sécurité, ce dont le Vieux continent, ne serait pas, d’après lui, toujours conscient. Pour cette lutte, l’Otan doit rester soudée.

« Nous ne pouvons pas devenir une alliance à deux vitesses, avec ceux qui se battent et les autres », a déclaré par ailleurs, Robert Gates. Une déclaration qui sonnait a priori comme une critique à peine voilée contre l’Allemagne. Mais Robert Gates n’a pas voulu attiser les tensions et a qualifié en même temps de « remarquable, le travail effectué par les forces allemandes sur place ».

Les critiques américaines ont en tout cas conduit des parlementaires allemands à prôner un renforcement de la présence de leur pays en Afghanistan. Le gouvernement lui, a rejeté une telle proposition, à laquelle une large majorité de l’opinion s’oppose.