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Revue de presse Asie

Revue de presse Asie du 11 février 2008

La presse australienne est évidemment très prolixe sur la tentative d’assassinat des président et Premier ministre timorais. Les événements de ce lundi 11 février à Dili sont à la une des éditions en ligne de tous les quotidiens.  Avec, notamment, un long récit factuel dans le Sydney Morning Herald. On y apprend que le président timorais a été « touché par deux balles, au moins, dans l’attaque de son domicile par des rebelles ». Selon le chef de la diplomatie timoraise, contacté par le journal, « l’une de ces balles l’a atteint dans le dos et lui a perforé l’estomac ». D’où le pronostic d’état « grave mais stable », rendu public par le Premier ministre australien, juste après « l’opération d’urgence subie par José Ramos-Horta à la base militaire militaire australienne » de la capitale du Timor, et avant son évacuation, quelques heures plus tard, sur proposition de Canberra, vers un hôpital de Darwin, spécialisé dans le traitement des blessures par balles. Darwin, dans le Nord australien est la ville la plus proche du Timor.

Le Sydney Morning Herald cite également le Premier ministre timorais, lui aussi visé chez lui, par une « deuxième attaque distincte », qui, pour le journal, fait penser à « une tentative de coup d’Etat ». Xanana Gusmao a eu plus de chance, puisqu’il est indemne, et il a déclaré à quelques journalistes présents à Dili, que « la situation était sous contrôle ». The Age, de son côté, raconte comment l’ensemble du personnel de l’Hôpital Royal de Darwin, s’est mobilisé pour accueillir José Ramos Horta, Prix Nobel de la paix 1996. « Médecins et infirmières étaient en alerte », dès la proposition de transfert faite donc par Kevin Rudd. Le nouveau Premier ministre travailliste australien s’est dit « profondément choqué » par ces attaques contre les deux grandes figures de l’indépendance du Timor Oriental et, souligne encore le quotidien de Melbourne, il a « annoncé qu’il se rendrait à Dili, dans la semaine, à la demande de son homologue timorais Xanana Gusmao ». Ce geste «  de détermination de l’Australie à se tenir aux côtés du Timor » sera accompagné d’un « renforcement immédiat et substantiel » des contingents militaires et policiers australiens sur place.

Reinado, le renégat, abattu

The Australian s’intéresse à l’homme qui était manifestement à la tête des rebelles et qui a été tué à Dili. Alfredo Reinado, le « militaire fugitif », qui « selon ses propres dires, ne croyait pas au mot reddition », écrit notre confrère. Le Major Reinado, « formé et entrainé par l’Australie », à l’époque où il appartenait encore à l’armée timoraise, était devenu là-bas « l’homme le plus recherché », depuis qu’il « s’était évadé de prison l’an dernier, avec une bande partisans », rappelle le journal. Il était « accusé de meurtre et de possession illégale d’armes », en raison de son implication dans « les troubles civils et militaires, qui avaient fait des dizaines de morts », en 2007. Reinado « avait récemment convaincu José Ramos Horta d’engager un dialogue, au nom de la stabilité du pays, en impliquant la puissante Eglise catholique timoraise dans un rôle de médiation ». The Australian ne l’écrit pas noir sur blanc, mais on comprend à la lecture de ce portrait du renégat, qu’il n’avait guère de parole et que sa mort signe peut-être la fin de l’instabilité qui depuis bientôt deux ans menace le Timor, pays parmi les plus démunis d’Asie .

L’Inde va ratifier la Convention contre la torture

La torture, telle que la définit le droit international, devrait être bientôt hors la loi, en Inde. C’est le Hindustan Times qui nous l’apprend. « Onze ans après avoir signé la Convention internationale de l’ONU contre la toture, New Delhi pourrait enfin mettre sa législation en conformité » avec les grands principes de ce traité. Et ce sera un « pas crucial vers la ratification de la Convention », souligne le journal, qui y est visiblement favorable. La Convention contre la torture et autres traitements cruels, inhumains ou dégradants, « a été adoptée par l’Assemblée générale de l’ONU en 1984 et elle est entrée en vigueurr en 1987, après sa ratification par 20 pays. L’Inde a mis ses initiales au bas de cet instrument des droits de l’homme, le 14 octobre 1997, mais elle ne l’a toujours pas ratifié », rappelle notre confrère. C’est un manque de volonté politique qu’elle partage avec « huit autres pays : le Soudan, les Comores, le Congo, la République Dominicaine, Sao Tome et Principe, la Gambie, Nauru et la Guinée-Bissau ». Le Hindustan Times déplore cette « compagnie » et stigmatise les arguments invoqués comme le fait que la loi indienne « n’inclut pas la torture psychique » ou encore que la Convention ne reconnaît « aucune circonstance exceptionnelle, qu’il s’agisse d’une guerre, d’une menace de guerre, d’une instabilité politique intérieure ou d’une quelconque autre urgence publique ». Les militaires, ou les services de sécurité, n’aiment pas beaucoup ça.

Le journal incrimine aussi « la bureaucratie » indienne, qui « remettait régulièrement le dossier tout en bas de la pile ». Ce qui a changé, explique le Times, c’est que « l’Inde est entrée en mai 2007, pour un mandat de trois ans, au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, à la faveur d’un vote qui l’a placée en tête de tous les pays en lice ». Et depuis, les choses bougent. « Le 28 janvier dernier, la ratification indienne a fait l’objet d’un conseil interministériel et un projet de nouvelle législation, incluant l’armée, sera présenté dans un mois ou deux, maximum ».

Les détenus sont des hommes comme les autres

En Malaisie aussi on parle de réforme et dans un domaine qu’on aurait pu croire tabou. Il s’agit en effet d’autoriser les détenus mariés à rencontrer leurs épouses et à avoir droit à des relations sexuelles. C’est en tout cas le souhait exprimé par un ancien prisonnier, aujourd’hui directeur d’un centre de réhabilitation pour toxicomanes. Et, circonstances intéressantes, il le fait dans les colonnes du très gouvernemental New Straits Times. Mohammad Yunus Pathi évoque très simplement et directement le « besoin biologique basique » de relation sexuelle de tout être humain. Elle fait partie du « besoin de contact », si souvent refusé au prisonnier et dont la privation « est source de stress grave ». Et dont les conséquences peuvent affecter sa vie après sa libération.  D’où cette proposition d’autoriser les détenus mariés à rencontrer leurs femmes, en ayant jusqu’à « trois jours de vie commune possibles ». Dans un lieu, certes sous surveillance mais hors de la prison.  Cette proposition a reçu le soutien de plusieurs autres associations du pays, mais « l’administration pénitentiaire n’a pour l’instant fait aucun commentaire », indique le journal.


par Alain  Renon

[11/02/2008]


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