par RFI
Article publié le 15/02/2008 Dernière mise à jour le 15/02/2008 à 13:45 TU
Depuis quelques semaines les faits tendent à se multiplier. Le mois dernier, dans la région d'Oran, un prêtre catholique a été condamné à un an de prison avec sursis, pour célébration d'un culte dans un lieu non reconnu par le gouvernement.
Un médecin algérien, arrêté en même temps que le prêtre, a écopé lui de 2 ans de prison ferme et d'une amende de 2.000 euros. Il lui est reproché d'avoir détourné des médicaments d'un hôpital.
Dans un communiqué daté du 31 janvier et publié cette semaine par le journal el Watan, l'évêque d'Oran, Alphonse Georger, affirme que depuis 9 ans les services de sécurité algériens savaient que des membres de l'Eglise catholique d'Oranie ont régulièrement rendu visite aux migrants subsahariens rassemblés à Maghnia et que la prière était assurée de temps à autre auprès des migrants chrétiens.
Concernant le médecin algérien qui soignait les migrants, l’évêque d'Oran souligne que les accusations portées contre lui sont sans fondements car tous les médicaments ont toujours été payés par l'église catholique. Le prêtre et le médecin ont fait appel.
A Oran toujours, trois pasteurs évangélistes sont accusés de blasphème envers le Prophète. Le jugement n'a pas encore été prononcé. Le procureur réclame 3 ans de prison.
Plus à l'est, en Kabylie, plusieurs communautés évangélistes ont été interdites. Un directeur d'école a été radié. Deux enseignants ont été accusés d'avoir célébré Noël chez eux. Selon plusieurs sources enfin, l’Eglise catholique éprouve beaucoup de difficultés, depuis quelque temps, à obtenir des visas pour les clercs.