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Tchad

Ces rebelles qui soutiennent Déby

par Laurent Correau

Article publié le 15/02/2008 Dernière mise à jour le 16/02/2008 à 14:24 TU

Bahar Idriss Abo Garda, le chef de l'une des alliances rebelles du Darfour, lors des négociations de Syrte, en octobre 2007.(Photo : L. Correau/RFI)

Bahar Idriss Abo Garda, le chef de l'une des alliances rebelles du Darfour, lors des négociations de Syrte, en octobre 2007.
(Photo : L. Correau/RFI)

Ils sont nombreux, ceux qui disent les avoir vus à Ndjamena, Mongo ou Abéché. Les Toro Boro, les rebelles soudanais, sont redevenus des alliés militaires précieux du régime tchadien. Parmi eux, le MJE de Khalil Ibrahim, mais aussi d'autres factions.

Les rebelles du Darfour sont arrivés pour la plupart après la bataille de Ndjamena, en renfort d'un régime ami. « Nous avons une sympathie avec le gouvernement d'Idriss Déby, explique Bahar Idriss Abo Garda, le chef de l'une des alliances rebelles du Darfour car, dit-il, le gouvernement soudanais veut installer un régime ami à Ndjamena pour mieux écraser la rébellion du Darfour. »

Notre intérêt est qu'Idriss Déby puisse rester au pouvoir », explique le rebelle soudanais sur un téléphone satellite crachotant.

Quand on lui demande si cette sympathie a des conséquences sur le terrain. Il répond « Peut-être », un sourire dans la voix.

Un autre rebelle soudanais accepte d'en dire plus et reconnaît : « Nous avons essayé de couper la voie d'approvisionnement des rebelles tchadiens, d'empêcher l'arrivée de munitions en provenance du Soudan ». Un accrochage entre rebelles tchadiens et soudanais a même eu lieu dans la région de Mangalmé, une nuit. Les deux parties le confirment.

« Nous savons que les Toro Boro sont sur nos traces, explique un rebelle tchadien. Ce soir, dit-il, ils sont à une quarantaine de kilomètres de nos positions ».