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Bangladesh / Etats-Unis

La «banque des pauvres» prête aux Américains

Article publié le 16/02/2008 Dernière mise à jour le 16/02/2008 à 22:35 TU

Le «banquier des pauvres», le Bangladais Muhammad Yunus, prix Nobel de la paix 2006 lors du sommet global sur le microdrédit, le 12 novembre 2006 à Halifax.(Photo : AFP)

Le «banquier des pauvres», le Bangladais Muhammad Yunus, prix Nobel de la paix 2006 lors du sommet global sur le microdrédit, le 12 novembre 2006 à Halifax.
(Photo : AFP)

La Grameen Bank, fondée par le Bangladais Muhammad Yunus, prix Nobel de la paix en 2006, a commencé à proposer ses microcrédits aux Américains les plus déshérités, a rapporté samedi le Financial Times. Il s'agit de la première incursion de la banque du tiers-monde dans un pays développé. Elle vise en particulier certains des 28 millions d'Américains qui n'ont pas de compte en banque et qui souvent empruntent à des taux exorbitants à des sociétés en marge des institutions financières. 

Trente-deux ans après avoir octroyé ses premiers prêts à des paysans du village de Jobra au Bangladesh (1976), la banque des pauvres vient en aide aux déshérités du Queens, à New York.

En un mois, la Grameen Bank a en effet prêté 50 000 dollars (34 000 euros) à 35 femmes parmi lesquelles des immigrées colombiennes, haïtiennes bangladaises ou encore dominicaines. Des crédits destinés à aider ces femmes à lancer une activité économique dans des domaines comme la couture, la coiffure ou l'esthétique.

La Grameen n'entend pas s'arrêter en si bon chemin puisqu'elle prévoit d'octroyer, au cours des cinq prochaines années, des crédits de 176 millions d'euros aux New-Yorkais les plus pauvres, avant d'étendre ses activités au reste des Etats-Unis.

La banque vise en effet certains des 28 millions d'Américains qui n'ont pas de compte en banque et qui souvent empruntent à des taux exorbitants auprès de sociétés en marge des institutions financières.

La microfinance n'est certes pas nouvelle aux Etats-Unis où il existe déjà quelque 750 organisations qui octroient des microcrédits. Mais avec son expertise, la Grameen espère bien apporter son aide aux familles américaines les plus pauvres.