Chypre
Présidentielle : un scrutin serré
Un demi-million de Chypriotes grecs sont appelés aux urnes, dimanche, pour le premier tour d'une élection présidentielle qui s'annonce serrée. Le président sortant Tassos Papadopoulos, le communiste Demetris Christiofas et le conservateur Ioannis Kassoulides sont au coude à coude dans les intentions de vote. Une fois de plus, le débat a été dominé par la question de la réunification de l'île, divisée depuis 1974.
Les années passent, les scrutins se succèdent, mais l'obsession reste la même pour tous les hommes politiques et leurs électeurs : la réunification de l'île.
Les trois candidats ne dérogent pas à la règle. Ils se sont tous engagés, sitôt élus, à relancer des négociations, avec l'aide de l'Union européenne, pour mettre fin à la partition de l'île et réunifier les deux communautés chypriotes grecques et turques.
Le plan Annan de l'ONU, qui avait échoué en 2004, reste bel et bien enterré. Les Chypriotes grecs l'avaient rejeté. Ils disent ne pas renoncer pour autant à régler le problème qui dure depuis 1974.
Difficile donc pour les électeurs de faire la différence entre trois candidats qui ne divergent que sur des détails.
Ioannis Kassoulides est le plus jeune d'entre eux. Ancien eurodéputé et ministre des Affaires étrangères, il est considéré comme le plus « européen ».
Le président sortant, Papadopoulos, est, lui, tenant d'une ligne plus dure et reste populaire pour avoir empêché le « mauvais accord de réunification ».
Quant à Demetris Christofias, il est le premier dirigeant de l'influent parti communiste Akel à se présenter à la magistrature suprême.
Mais les trois hommes sont au coude à coude, et n'ont même pas de problème d'économie pour les départager, car celle-ci est florissante.
par RFI
Article publié le 17/02/2008 Dernière mise à jour le 17/02/2008 à 10:03 TU