par RFI
Article publié le 18/02/2008 Dernière mise à jour le 19/02/2008 à 08:23 TU
C'est sans précédent dans l'histoire de la coopération militaire russe, signale le journal Kommersant, à Moscou. Cette quinzaine de chasseurs Mig 29 ont été livrés ces derniers mois en application d'un accord conclu en 2006.
Mais les militaires algériens, à qui le président Bouteflika avait promis du matériel moderne, affirment avoir reçu un lot de chasseurs presque d'occasion, et en tout cas de standard ancien. L'adjoint du chef d'état-major de l'armée de l'air algérienne, apparemment impliqué dans ce marché contesté avec la Russie, aurait d'ailleurs pris la fuite.
L'Algérie est depuis 50 ans un « client » privilégié de l'industrie russe de l'armement. L'aide au titre des solidarités idéologiques, à l'époque de l'Union soviétique, a peut-être créé de mauvaises habitudes, Moscou ayant souvent pratiqué des ventes massives, à bas prix, de matériel usagé ou de conception ancienne.
Rédacteur en chef de la revue spécialisée Maghreb-Machrek
« 99% de l'appareil militaire algérien est d'origine russe, c'est à dire ex-soviétique. Si jamais l'Algérie voulait changer de fournisseur militaire, elle serait obligée de changer l'intégralité de son parc, et ça va du pistolet mitrailleur à la défense aérienne. »
Aujourd'hui, les Algériens paient : ils veulent en avoir pour leur argent. Ils ont acquis une expertise, et sont donc à même de juger de la qualité du matériel qui leur est livré.
La première visite en Algérie d'un président russe, il y a deux ans, avait été l'occasion, en échange de l'effacement d'une dette contractée auprès de l'ancienne URSS, d'une commande de plus de 6 milliards de dollars d'armement.