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Russie/Algérie

Bouteflika veut se faire rembourser ses Mig 29

par  RFI

Article publié le 18/02/2008 Dernière mise à jour le 19/02/2008 à 08:23 TU

Un Mig 29M (OVT) russe.(Photo: Marc Verney/RFI)

Un Mig 29M (OVT) russe.
(Photo: Marc Verney/RFI)

Explication peut-être ombrageuse, ces lundi et mardi à Moscou, entre les présidents russe et algérien. On parlera « gaz », mais surtout « Mig 29 » : l'Algérie s'apprête en effet à renvoyer prochainement en Russie, pour mauvaise qualité, la quinzaine de chasseurs Mig 29 qu'elle vient de lui acheter.

C'est sans précédent dans l'histoire de la coopération militaire russe, signale le journal Kommersant, à Moscou. Cette quinzaine de chasseurs Mig 29 ont été livrés ces derniers mois en application d'un accord conclu en 2006.

Mais les militaires algériens, à qui le président Bouteflika avait promis du matériel moderne, affirment avoir reçu un lot de chasseurs presque d'occasion, et en tout cas de standard ancien. L'adjoint du chef d'état-major de l'armée de l'air algérienne, apparemment impliqué dans ce marché contesté avec la Russie, aurait d'ailleurs pris la fuite.

L'Algérie est depuis 50 ans un « client » privilégié de l'industrie russe de l'armement. L'aide au titre des solidarités idéologiques, à l'époque de l'Union soviétique, a peut-être créé de mauvaises habitudes, Moscou ayant souvent pratiqué des ventes massives, à bas prix, de matériel usagé ou de conception ancienne.

Jean-François Daguzan

Rédacteur en chef de la revue spécialisée Maghreb-Machrek

« 99% de l'appareil militaire algérien est d'origine russe, c'est à dire ex-soviétique. Si jamais l'Algérie voulait changer de fournisseur militaire, elle serait obligée de changer l'intégralité de son parc, et ça va du pistolet mitrailleur à la défense aérienne. »

écouter 01 min 09 sec

18/02/2008 par Monique Mas

Aujourd'hui, les Algériens paient : ils veulent en avoir pour leur argent. Ils ont acquis une expertise, et sont donc à même de juger de la qualité du matériel qui leur est livré.

La première visite en Algérie d'un président russe, il y a deux ans, avait été l'occasion, en échange de l'effacement d'une dette contractée auprès de l'ancienne URSS, d'une commande de plus de 6 milliards de dollars d'armement.