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Union européenne / Tchad

Bruxelles demande la libération immédiate des opposants

Article publié le 19/02/2008 Dernière mise à jour le 19/02/2008 à 06:47 TU

L'Union européenne a appelé le président tchadien Idriss Déby Itno à libérer immédiatement trois opposants enlevés le 3 février dernier. Elle a par ailleurs averti qu'elle surveillera de près le respect des libertés civiles au Tchad.

Lol Mahamat Choua (g) en compagnie du président tchadien Idriss Déby (d) en 2001.(Photo : AFP)

Lol Mahamat Choua (g) en compagnie du président tchadien Idriss Déby (d) en 2001.
(Photo : AFP)

Avec notre correspondante à Bruxelles, Anne-Marie Mouradian

Les Européens haussent le ton pour dénoncer l’arrestation de trois dirigeants de l’opposition tchadienne non armée dont ils réclament la libération immédiate. « Sans leur libération, il n’y aura aucune perspective crédible de sortie de crise », prévient-on à Bruxelles.

« Nous ne lâcherons pas prise », insiste la Commission européenne, qui est facilitateur pour l’accord politique du 13 août 2007 entre le gouvernement et les partis de l’opposition légale.

Tout en prenant note de l’état d’urgence décrété par le président Déby, l’Europe avertit qu’elle surveillera de près le respect des libertés civiles. Elle le fera en multipliant les pressions diplomatiques.

Les deux semaines à venir seront décisives à Bruxelles où l’on évoque une prochaine visite encore à confirmer du ministre tchadien des Affaires étrangères.

Dans le même temps, les Européens reconnaissent que le recours à des sanctions, comme le gel de la coopération et de l’aide financière, auraient vraisemblablement peu d’effets, car le Tchad peut compter sur ses revenus pétroliers. D'autant plus que l’aide européenne est plutôt réduite, avec 300 millions d’euros programmés pour les six ans à venir.