par RFI
Article publié le 19/02/2008 Dernière mise à jour le 19/02/2008 à 17:17 TU
En Egypte, les ouvriers de la plus grande usine de textile sont descendus dans la rue pour protester contre la hausse des prix, les bas salaires, ce 18 février 2008.
(Photo : AFP)
La grève des ouvriers de Mahalla embarrasse le gouvernement au plus haut point. Même si le principe de la grève est interdit par la loi en Egypte, il n’est pas question d’user de la manière forte.
Cela nécessiterait une opération policière d’une énorme envergure qui, de plus, serait extrêmement impopulaire ; un risque trop grand à moins de deux mois des élections municipales.
Par ailleurs, céder à la pression des grévistes ne résoudra pas le problème. Les usines de Mahalla qui datent de l’époque de l’économie dirigée sont obsolètes et si peu rentables que leur privatisation est inconcevable.
Ce dilemme, dû au passage à l’économie de marché et à la mondialisation, est d’autant plus difficile à résoudre que le gouvernement doit prendre en considération, une éventuelle récupération politique.
Si les Frères musulmans, principale force d’opposition du pays, restent faibles dans les milieux ouvriers, rien ne dit qu’ils ne finiront pas par récupérer le mécontentement.