Article publié le 21/02/2008 Dernière mise à jour le 21/02/2008 à 07:57 TU
La police marocaine a saisi des armes dans les locaux du parti islamiste « Al Badil Al Hadari ».
(Photo : AFP)
Le gouvernement marocain a annoncé mercredi l'interdiction du mouvement islamiste « Al Badil al Hadari » (Alternative civilisationnelle). Il est accusé d’avoir des liens avec un réseau djihadiste « très dangereux » démantelé ces dernières 48 heures. Lors des descentes de police visant cette organisation dirigée à partir de la Belgique par un Marocain expatrié, Abdelkader Belliradj, des dizaines d'armes ont été saisies.
Le chef d'un réseau islamiste démantelé lundi est soupçonné d'avoir commis plusieurs assassinats et braquages en Belgique. Abdelkader Belliraj, qui possède les nationalités marocaine et belge, a commis six crimes en Belgique de 1986 à 1989, c’est ce qu'a annoncé mercredi le ministre marocain de l'Intérieur Chakib Benmoussa. Ces crimes n'ont pas jusqu'à présent été élucidés.
Benmoussa a souligné que ce réseau avait des liens avec des groupes et organisations terroristes internationaux, particulièrement al-Qaïda, le Groupe islamique combattant marocain (GICM) et le Groupe salafiste pour la prédication et le combat, le GSPC algérien, devenu Branche d'al-Qaïda au Maghreb islamique.
Belliraj fait partie des 32 personnes arrêtées lundi et mardi pour appartenance ou complicité avec un important réseau terroriste. Parmi ces personnes figurent également le chef du parti islamiste « Al Badil Al Hadari » (Alternative civilisationnelle), et le porte-parole Mohamed Amine Régala.
A la suite de ces arrestations, le Premier ministre marocain Abbas El Fassi a annoncé mercredi la dissolution de ce petit parti – qui avait été autorisé en 2005 – en raison des liens avérés entre le réseau démantelé et la création même du parti.
C'est la première fois depuis le début de la lutte antiterroriste au Maroc que des dirigeants de partis islamistes réputés modérés sont interpellés pour d'éventuelles liaisons avec le terrorisme.