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Burkina Faso

Bobo-Dioulasso toujours sous tension

par  RFI

Article publié le 22/02/2008 Dernière mise à jour le 22/02/2008 à 18:26 TU

La ville de l'ouest du Burkina Faso restait paralysée vendredi après deux jours de violentes manifestations de jeunes et de commerçants contre la vie chère qui ont donné lieu à une centaine d'arrestations.

Carte du Burkina Faso.O.P / RFI

Carte du Burkina Faso.
O.P / RFI

Jusqu'à hier soir, la zone commerciale de Bobo-Dioulasso a gardé son allure de ville morte. Tout était fermé et la circulation était difficile à certains endroits.

C'est dans ce contexte où peu d'automobilistes s'aventuraient dehors qu'une mission du gouvernement a rencontré hier après-midi quelques représentants du monde des affaires à la Chambre de commerce de Bobo.

Le ministre des Finances, Jean-Baptiste Campaore, commente le fond du problème qui oppose l'Etat aux commerçants :

«La hausse des prix, qui est incriminée et qui semble venir d'un relèvement de nos taxes ou de nos impôts, n'a pas de fondement. Nous avons montré que les textes n'ont pas changé. Nous n'avons pas modifié d'un iota une taxe ou un impôt quelconque. Nous avons voulu lutter contre une fraude rampante. Nous avons mis le doigt sur des choses qui font mal, c'est vrai, mais nous allons aller jusqu'au bout (…) »

Le gouvernement pourrait-il reculer ? « Non , assure Jean-Baptiste Campaore. Je pense que ce serait difficile d'ailleurs de faire autrement parce que, ou nous appliquons la loi ou nous ne l'appliquons pas ».

L'équipe du gouvernement est rentrée hier soir à Ouagadougou. Reste à savoir si le langage de fermeté qu'elle a tenu réussira à calmer la colère des manifestants. Des manifestants qui réclament maintenant la libération de toutes les personnes interpellées.