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Balkans

Les manifestations continuent

Article publié le 22/02/2008 Dernière mise à jour le 22/02/2008 à 18:30 TU

Après les violences de Belgrade qui ont fait un mort et 130 blessés, le président serbe Boris Tadic a convoqué une réunion du Conseil de sécurité national. Les Etats-Unis pour leur part évacuent partiellement leur ambassade incendiée et reprochent à la Russie de s’être montrée «peu coopérative» depuis la déclaration d’indépendance du Kosovo. Les Européens ont appelé la Serbie à protéger les ambassades occidentales. Les Serbes du Kosovo continuent à manifester violemment contre l'indépendance notamment aux abords de Mitrovica.
Au poste-frontière de Jarinje, la KFOR empêche des étudiants serbes d'entrer au Kosovo pour y manifester contre l'indépendance, le 22 février 2008.(Photo : Reuters)

Au poste-frontière de Jarinje, la KFOR empêche des étudiants serbes d'entrer au Kosovo pour y manifester contre l'indépendance, le 22 février 2008.
(Photo : Reuters)

Avec notre envoyé spécial à Mitrovica, Laurent Rouy

Cinq mille manifestants s'en sont pris aux forces de police internationales dans la partie nord de Mitrovica, la grande ville divisée du nord du Kosovo.

Pour la cinquième journée consécutive, les Serbes en colère manifestent leur opposition à l'indépendance du Kosovo déclarée dimanche.

Les manifestants ont jeté des pierres et des fumigènes sur les policiers des Nations unies, postés sur le pont qui divise symboliquement les deux communautés. Mais il n'y a pas eu de blessés et la police n'a pas riposté.

Par ailleurs, à une quarantaine de kilomètres au nord, sur la frontière entre la Serbie et le Kosovo, les forces de l'OTAN, qui gardent cette frontière depuis de récents incidents, ont installé des barrages filtrants. Ils ont empêché de passer des autobus d'étudiants serbes qui se rendaient à la manifestation. Une soixantaine de jeunes a tout de même réussi à passer la frontière à pied pour rejoindre la manifestation en stop.

La police du Kosovo a fait savoir que ces mesures de sécurité devraient empêcher d'éventuels fauteurs de troubles de se rendre au Kosovo et qu'elles resteraient en vigueur jusqu'à nouvel ordre.