par RFI
Article publié le 22/02/2008 Dernière mise à jour le 23/02/2008 à 01:36 TU
La famille de la Franco-Colombienne et les comités de soutien veulent «garder espoir» et soulignent l'urgence d'une solution négociée, à l'occasion du 6e anniversaire de l’enlèvement de cette femme politique par la guérilla des FARC.
Ancien président colombien
«Ingrid Betancourt a décidé de se rendre à San Vicente par la route, le maire de la ville appartenait à son parti, elle avait promis aux habitants de revenir les voir dans les moments difficiles».
Le 23 février 2002, Ingrid Betancourt veut à tout prix se rendre dans la localité de San Vicente del Caguan. C'est dans cette région que se tenait depuis trois ans un processus de négociations avec les FARC. Mais le président Pastrana venait d'y mettre un terme. Le Caguan était donc en proie aux combats, et l'armée essayait de regagner le terrain pris par la guérilla.
Ingrid Betancourt, alors candidate à la présidence, prend la route, malgré tous les avertissements. Elle veut absolument se rendre à San Vicente, où le maire appartient à son parti politique. L'armée la met en garde, lui fait signer une décharge. Avec sa chef de campagne Clara Rojas, Ingrid Betancourt passe alors un barrage de trop. De l'autre côté, les FARC l'attendent, et l'enlèvent.
Une première vidéo sera diffusée cinq mois plus tard. En juillet 2003, la France lance une opération de sauvetage secrète. Elle envoie un avion au Brésil, en Amazonie, où les FARC seraient censés remettre Ingrid Betancourt. Mais c'est un échec.
En avril dernier, un otage s'échappe et raconte qu'il était détenu avec la Franco-Colombienne. Il y a près de trois mois, les dernières preuves de vie d'Ingrid Betancourt sont diffusées. On y voit une femme épuisée, et à bout de forces.
«Ingrid Betancourt et Clara Rojas se sont disputées après avoir tenté de s'enfuir ensemble, s'accusant mutuellement».