Article publié le 23/02/2008 Dernière mise à jour le 23/02/2008 à 19:49 TU
Avec notre correspondante à Erevan, Laurence Ritter
Vendredi, c'étaient les étudiants qui étaient en tête de cortège, samedi les femmes, avec à chaque fois une consigne claire : pas de provocation envers les forces de police déployées devant les bâtiments gouvernementaux.
Ces marches se veulent aussi pacifiques que le reste du rassemblement qui ne quitte plus la place de l'Opéra en plein cœur d'Erevan. Chaque jour, l'opposition compte et annonce les ralliements de certaines personnalités, et surtout elle s'organise.
La nuit, les plus résolus dorment sous les tentes, allument feux de camps et braseros. En attendant les discours à la tribune, les hauts-parleurs diffusent musiques populaires et chants nationaux.
L'ambiance demeure festive, mais Levon Ter-Petrossian, apparu dans l'après-midi de samedi avec l'une de ses petites filles dans les bras, continue résolument à dénoncer des élections falsifiées.
Le pouvoir, jusqu'ici assez silencieux, commence à répondre, via les médias officiels. Le ministre de la Défense a ainsi déclaré que l'armée ne se mêlait pas de politique. Les forces anti-émeutes stationnent sur la plus grande artère de Erevan, à proximité du Parlement et du palais de la présidence.
Et si chacun redoute bien une répression violente comme en 2004, l'opposition, elle, joue la carte de la protestation populaire pacifique.