Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Cameroun

Violentes émeutes à Douala

par  RFI

Article publié le 24/02/2008 Dernière mise à jour le 24/02/2008 à 21:15 TU

Douala a connu une soirée d'émeutes, samedi, après l'annulation d'un meeting du parti d'opposition Social democratic Front (SDF). Les forces de l'ordre ont tenté de disperser les manifestants avec des gaz lacrymogènes, des jets d'eau, puis des tirs en l'air. Il y a eu deux morts et plusieurs blessés. Les émeutes ont duré plusieurs heures dans le quartier du Rond Point de Dakar. En organisant cette manifestation, le parti d’opposition SDF, voulait protester contre une éventuelle modification de la Constitution qui doit permettre au président sortant Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, de se représenter en 2011.

Le bilan des manifestations de samedi  est donc de deux morts, confirmé par plusieurs sources. Pour le moment le gouvernement n'a pas réagi de façon officielle, et le gouverneur de Douala, joint une nouvelle fois ce matin au téléphone refuse toujours de répondre.

D'après nos éléments, collectés auprès de plusieurs sources, c'est lorsque les forces de l'ordre ont tenté de disperser la manifestation que la situation a dégénéré.

Des éléments incontrôlés ne faisant pas partie des manifestants rassemblés par le SDF s'en sont pris à des commerces pour les piller : il s’agit de jeunes qui ont ensuite dressé des barricades.

Rassemblements interdits à Douala

La police a mené plusieurs charges contre ces casseurs, en utilisant dans un premier temps des balles à blanc, avant d'effectuer des tirs à balles réelles.

Depuis le mois dernier, les rassemblements sont interdits à Douala par le gouverneur de la province du littoral. L'opposition, qui dénonce cet arrêté, a répété à plusieurs reprises qu'elle ne le respecterait pas.

Elle entend manifester contre la volonté du président Biya, qui tente de faire passer une révision de la Constitution, qui aurait pour objectif la suppression de la limitation des mandats présidentiels, afin de pouvoir se présenter à la prochaine élection en 2011.