Article publié le 24/02/2008 Dernière mise à jour le 25/02/2008 à 05:14 TU
Ces cinquante dernières années, Raul Castro les a passées aux côtés de Fidel. Il fait alors partie du cercle des intimes qui entoure son frère aîné et Ernesto « Che » Guevara. Il les accompagne lors des premières heures de la révolution cubaine.
Fidel prend Raul, le « petit dernier de la famille », sous son aile et lui confie des postes clés: Raul devient premier vice-président du Conseil d'Etat et deuxième secrétaire du Parti communiste. C'est encore Raul qui - en tant que ministre de la Défense - monte de toute pièce l'armée révolutionnaire cubaine. Un pilier du régime communiste qu'il dirige d'une main de fer.
«Parler de Raul Castro, c'est parler immanquablement de sa relation complexée avec un frère aîné difficilement égalable en terme de charisme et d'ego».
Quand Raul Castro prend, en 2006, les rênes du pays par intérim, il a avant tout la réputation d'être autoritaire. Mais son image se modifie au cours des 19 mois de la maladie de son frère: les Cubains découvrent alors un homme pragmatique. Dans deux discours important, en juillet et décembre derniers, Raul annonce des réformes « à petit pas », tout en prévenant que « rien de spectaculaire » n'était en préparation.
Si les Cubains attendent aujourd'hui de lui une amélioration de leurs conditions de vie, Raul Castro reste pour eux avant tout le gardien de l'héritage du « lider maximo ». Et pour la plupart de ses concitoyens, ce ne sera pas leur nouveau président qui bouleversera sérieusement l'orthodoxie castriste.
«Plus qu’un leader charismatique, les Cubains demandent maintenant un homme prêt à plonger, la tête la première, dans un vaste chantier de réformes économiques».
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