Article publié le 27/02/2008 Dernière mise à jour le 27/02/2008 à 00:15 TU
Joe Kaeser, directeur financier de Siemens, lors d'une conférence de presse à Munich, le 26 février 2008.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Les restructurations étaient attendues, mais leur niveau élevé a surpris. La filiale de Siemens, SEN (Siemens Enterprise Networks), spécialisée dans les standards téléphoniques pour les entreprises, doit perdre 6 800 de ses 17 500 emplois. Des suppressions de postes et des cessions d’actifs sont prévues.
L’Allemagne est le principal pays concerné par ces mesures radicales. Les suppressions d’emplois doivent cependant intervenir sans licenciements, ces derniers étant exclus par un accord d’entreprise jusqu’à l’année prochaine. Le syndicat IG Metall doit être associé à l’élaboration d’un plan social, mais critique une stratégie sans concept, visant uniquement à faire des économies sur les dépenses de personnel.
En restructurant sa filiale directement avant une cession, Siemens veut rendre SEN plus attractif pour un repreneur. La filiale est depuis longtemps « dans le rouge », en raison de la crise que traverse cette branche, les entreprises privilégiant de plus en plus pour leurs communications internes, l’internet, et non plus les standards téléphoniques traditionnels.
Siemens veut aller vite et trouver un repreneur d’ici le 30 juin, pour que cette filiale indésirable ne figure plus au sein du prochain bilan de la société.